La députation du district de Monthey, tous partis confondus, monte au front contre «le démantèlement de Malévoz». Un postulat urgent sera déposé avant la prochaine session du Grand Conseil, qui débute le 7 septembre prochain.
La suppression annoncée de 100 lits à l’hôpital psychiatrique sur 128 «est incompréhensible et révoltante», déclare le postulat signé par les députés Eric Lattion (PDC), Fabien Girard (PLR), Nathalie Cretton (les Verts), Blaise Carron (AdG) et Mikaël Vieux (UDC).
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Premier reproche formulé: le fait que la décision n’ait pas fait l’objet d’une discussion avec les autorités locales. «Cela renforce notre sentiment de district périphérique et exclu des centres de décision.»
Des arguments surprenants
Les députés démontent les arguments avancés par les autorités cantonales. Ils s’offusquent que le Département de la santé estime Malévoz désavantagé par sa situation géographique, alors que le site se trouve «à dix minutes de la gare CFF et à cinq minutes de deux arrêts AOMC». Ils ne comprennent pas que l’absence de soins aigus à proximité soit perçue par les autorités cantonales comme un problème pour les patients de Malévoz et non pas pour la population montheysanne.
Les élus montheysans demandent donc de suspendre la mise en œuvre de la nouvelle stratégie cantonale, d’étudier la rénovation du bâtiment de Malévoz et de garantir toutes les places de travail à Monthey.
Si l’urgence est acceptée par le bureau du Parlement cantonal, les députés débattront de cette question jeudi 10 septembre en fin de matinée.