Il fait partie de ces vignerons-encaveurs devenus incontournables. De ces grands classiques que la presse, avide de nouveautés (mea culpa), a tendance à délaisser. Pourtant, quand on a rencontré Maurice Zufferey, on ne l’oublie plus. Il émane du personnage une force tranquille, une sérénité et une douceur bienfaisantes.Un peu comme un vin qui enchante nos papilles avant de distiller chaleur et bien-être.
Lorsqu’il reçoit ses hôtes, l’Anniviard à la crinière argentée raconte ses vins d’une voix tranquille. Il a le goût du travail bien fait plutôt que celui de l’esbroufe. La discrétion des grands seigneurs qui en imposent naturellement. Et c’est sans doute ce qu’il recherche avec ses crus. Ne pas trop en faire. Les laisser s’exprimer. Vrais. Authentiques.
C’est aussi ce qu’il fait avec son fils Adrien. «Il faut laisser de la place à la génération suivante. Ils ont plein de bonnes idées, ces petits jeunes.»