"Les frontières marquent l’étendue d’un pouvoir ou d’une autorité à un instant T de l’histoire. Ces cadres légaux nous protègent ou nous contraignent, nous libèrent ou nous enferment. Mais nous définissent-ils?
Je suis toujours surpris de voir à quel point ces limites établies par des lois ou par les armes nourrissent notre identité. Pourtant, notre être ne peut se déterminer à partir d’un bout de papier établi par l’Etat. Il ne modifie ni nos ADN, ni nos personnalités et encore moins nos croyances.
Notre identité est le fruit de notre éducation, des rencontres, des confrontations, de nos lectures, de nos expériences, etc. Notre lieu de naissance, notre lieu de vie, les pays parcourus ont chacun amené une part à cet édifice, mais aucun ne définit qui nous sommes aujourd’hui, ni demain. Ce qui nous caractérise, c’est notre façon d’appréhender le monde, d’aller à la rencontre des autres ou de les éviter, d’exclure ou d’intégrer, de nous émerveiller ou de craindre, d’être prudent ou aventureux.
La Suisse est une portion de Terre sur laquelle je suis heureux de vivre. Et je m’applique tous les jours à la respecter et à respecter les gens qui y habitent. En serait-il autrement ailleurs? Je ne crois pas.
Si j’étais footballeur, j’adorerais jouer quelle que soit la couleur du terrain. Et comme spectateur, j’adore voir un beau match quelle que soit la couleur du maillot et des joueurs. Alors disons-le: que vive la Nati! Et sachons voir en chacun les qualités humaines au-delà du passeport!2