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Martigny: largement bénéficiaires, les comptes 2019 de la ville sont même historiques

Grâce à l’encaissement d’un impôt extraordinaire sur les successions de 23 millions de francs, les comptes 2019 de Martigny sont excellents. Et la dette nette par habitant est devenue fortune.

02 juin 2020, 12:00
Le Conseil général de Martigny devra attendre septembre prochain pour rallier la grande salle de l'Hôtel de Ville et se prononcer sur des comptes 2019 de la ville excellents.

Martigny n’a pas fini de se réjouir du coup de cœur ressenti par Brigitte Mavromichalis. Tombée amoureuse de la région et installée en Octodure en 1995, la richissime résidente y a vécu vingt ans, a participé au financement du tepidarium, contribué à équiper l’hôpital en matériel médical lourd avant de décéder en 2015 et de laisser un héritage impressionnant à sa cité d’adoption. Près de 23 millions de francs sont ainsi tombés dans les caisses communales à titre d’impôt sur la succession, contribuant à faire de 2019 un exercice «historique».

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30 millions de marge d’autofinancement consolidée

«Grâce à des recettes supplémentaires sur les personnes physiques et morales ainsi qu’à la maîtrise des charges, ce dernier exercice aurait de toute façon été bénéficiaire», tient à préciser la présidente Anne-Laure Couchepin Vouilloz. Il n’en reste pas moins que l’encaissement de cet impôt extraordinaire a offert une marge de manœuvre exceptionnelle à l’administration octodurienne. «La marge d’autofinancement s’établit à plus de 20 millions et même près de 30 millions si on prend en compte le ménage de Sinergy, notre société chargée des services industriels.»

La dette nette devient fortune

Pas question cependant pour la Municipalité de Martigny de galvauder ces millions. «Nous avons prévu trois affectations, histoire aussi de respecter l’esprit de Mme Mavromichalis qui était soucieuse de l’essor harmonieux de notre ville», explique la présidente de Martigny. Dix millions sont ainsi versés dans un fonds de développement des zones économiques et touristiques. Le futur Barryland, la zone sportive ou encore la circulation devraient profiter de cet apport. Après avoir changé de statut, Martigny a aussi constitué une provision pour le fonds de péréquation cantonal (4,3 millions de francs).

Seuls 8 millions vont ainsi servir au remboursement de la dette. Alors qu’elle était encore supérieure à 1400 francs par habitant il y a cinq ans, cette dette nette est ainsi devenue aujourd’hui une fortune par habitant de 322 francs.

Prochains exercices difficiles

Cette aisance financière doit permettre à la cité du coude du Rhône de bien digérer le lancement d’une nouvelle phase d’investissements soutenue qui s’est traduite l’an dernier par l’achat de l’ancienne halle industrielle de Panoval (5 millions), la construction du parking couvert du Semblanet (une tranche de 4,7 millions en 2019) ou encore des aménagements routiers à la rue du Rossettan et à la rue d’Aoste.

Le Conseil communal de Martigny veut aussi espérer que cette belle santé financière permette à la ville de ne pas trop souffrir des implications financières négatives générées par la pandémie de Covid-19. «On s’attend à des prochains exercices évidemment difficiles, avec notamment des baisses de rentrées fiscales.»

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