On a déjà tant écrit sur la vigneronne célébrée au-delà de nos frontières, mais si on revenait aux sources?
Je viens d'une grande famille. Mes parents ont eu cinq enfants avant d'accueillir notre sœur de cœur vietnamienne. La famille compte beaucoup pour moi. J'entretiens des liens très forts avec elle.
Votre enfance vous a-t-elle prédestinée à ce métier?
Mon enfance m'a donné le goût de la nature. Ma maman, qui était photographe animalière, nous laissait une grande liberté. Nous jouions beaucoup dehors, courant partout sans crainte de se salir. Mais je peux dire que c'est mon père qui m'a poussée vers la viticulture. Lui avait toujours rêvé de pratiquer un métier en rapport avec la nature, ingénieur forestier ou vétérinaire, mais issu d'une famille de juristes, il a presque été obligé de suivre la même voie, il est devenu avocat. Adolescente, je m'imaginais sage-femme, mais après un stage à l'hôpital,...