Plusieurs témoignages que nous avons recueillis montrent qu’il existe un certain malaise dans la prise en charge de résidents dans plusieurs établissements du canton. Raphaël*, un infirmier valaisan qui vient de terminer ses études, témoigne. «Pendant mes stages, j’ai vu par exemple qu’on séchait des protections intimes souillées d’urine sur le radiateur dans la chambre du pensionnaire avant de les réutiliser, ou encore un résident qui était attaché avec une ceinture de sécurité de voiture bricolée et installée sous son pull pour que sa famille ne s’aperçoive pas de cette mesure de contention. Des violences comme cela, j’en ai vues au quotidien dans les quatre homes où j’ai travaillé.»
Célia*, apprentie, a également assisté à des scènes maltraitantes. «J’ai vu une soignante forcer une résidente à manger à toute vitesse alors que la dame avait de la peine à déglutir. Elle vomissait tout.»