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Maladies pulmonaires chroniques: apprivoiser son essoufflement

Atteintes de maladies respiratoires chroniques, certaines personnes souffrent. Un nouveau programme d'entraînement leur redonne un nouveau souffle.

07 mars 2018, 20:00
En travaillant l'endurance et la musculature, le patient peut diminuer son essoufflement.

Les personnes qui souffrent d’une maladie respiratoire chronique ont parfois du mal à souffler… La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l’asthme, les pneumopathies interstitielles ou le cancer du poumon, entre autres, peuvent diminuer la capacité respiratoire.

Parfois, malgré le traitement médicamenteux, la personne reste essoufflée. Elle a de la difficulté à effectuer les tâches du quotidien, à faire de petits déplacements. Elle se sent fatiguée, manque d’énergie et est parfois inquiète à l’idée de sortir de chez elle de peur d’avoir du mal à respirer.

Il existe des solutions pour soulager ces patients… «Nous pouvons les aider à travailler leur endurance et leur musculature pour diminuer leur essoufflement», note le Dr Isabelle Frésard, pneumologue, médecin adjointe du Service de pneumologie de l’Hôpital du Valais et responsable de la réhabilitation pulmonaire ambulatoire.

C’est dans cette optique qu’un nouveau programme, appelé RespiFit-Valais, vient de démarrer dans le canton sur le site de Sion. Il propose à ces personnes de retrouver un peu de souffle et d’amoindrir les conséquences de la maladie. Ce programme de réhabilitation pulmonaire est proposé par l’Hôpital du Valais et la Ligue pulmonaire valaisanne et se déroule au fitness Let’s Go Champsec.

Il est recommandé par la Société suisse de pneumologie et remboursé par la caisse maladie. Le patient peut prendre l’initiative de contacter le Service de pneumologie de l’Hôpital du Valais, la Ligue pulmonaire valaisanne, ou alors, il peut être adressé par un pneumologue ou un médecin généraliste. A noter qu’un programme de réhabilitation similaire existe aussi sur les sites de Martigny, Montana et Monthey.

Réagir le plus tôt possible

«Plus tôt ces patients viennent nous trouver, mieux ils pourront maintenir leur qualité de vie et leur capacité d’effort», recommande la doctoresse Frésard. Le programme propose de travailler sur deux axes principaux.

«Le patient va suivre un réentraînement à l’effort. Il va également suivre des ateliers d’éducation du patient pour apprendre à gérer au mieux sa maladie», ajoute Karin Lörvall, physiothérapeute et coordinatrice du programme Respifit-Valais.

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«Avant de commencer, nous allons faire un bilan cardiorespiratoire avec des tests de capacité à l’effort. Nous faisons aussi une évaluation nutritionnelle et nous adaptons l’alimentation si besoin. Ce bilan assez poussé nous permet de définir un programme d’entraînement sur mesure. A côté de cela, nous donnons des conseils pour l’arrêt du tabac», souligne la doctoresse Isabelle Frésard.

Commence ensuite la phase d’entraînement au fitness. Un physiothérapeute supervise la séance avec un groupe de patients où chacun suit son programme personnalisé. «Nous avons aussi tout organisé niveau sécurité. Nous avons de l’oxygène si besoin et un défibrillateur. Le fitness se situe à proximité de l’hôpital de Sion. Si un patient devait avoir un problème de santé, il serait pris en charge rapidement», explique Karin Lörvall.

Le travail sur l’endurance et la musculature va donc permettre de diminuer l’essoufflement et d’améliorer la qualité de vie. «Les patients mesurent assez rapidement les effets concrets des séances. Ils se sentent moins essoufflés et ça les motive pour continuer», poursuit Karin Lörvall.

«Nous aidons le patient à retrouver le plaisir de bouger. Nous l’encourageons à choisir une activité qui lui plaît. S’il trouve ce plaisir, il sera motivé à poursuivre ses efforts à l’avenir», continue-t-elle. En parallèle donc, la personne va suivre des ateliers d’enseignement à l’autogestion. 

Gestion de la maladie

L’objectif de ces ateliers est d’aider le patient à mieux comprendre sa maladie, à l’apprivoiser et à savoir comment gérer les symptômes. «C’est essentiel car la maladie ne régresse pas. Les tissus atteints ne peuvent pas se restaurer. Le patient doit donc apprendre à vivre avec», explique la doctoresse Isabelle Frésard.

Pour les personnes souffrant de BPCO, il existe un programme spécifique appelé «Mieux vivre avec une BPCO». Il consiste en six ateliers, un suivi téléphonique et est encadré par des pneumologues, des physiothérapeutes spécialisés, des infirmières spécialisées et des pharmaciens.

La personne va y apprendre à gérer sa maladie. Elle pourra notamment développer certaines techniques pour maîtriser sa respiration ou gérer son stress et son anxiété. Elle sera aussi sensibilisée à adopter un mode de vie sain.

Plus d’infos:

Pour en savoir plus sur le programme RespiFit-Valais, vous pouvez vous adresser au Service de pneumologie de l’Hôpital du Valais au 027 603 46 78. La Ligue pulmonaire valaisanne donne également les informations utiles au 027 329 04 29.

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