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Magazine "Votre Santé": Frédéric Recrosio l'avoue: «J’ai une diététique de cochon!»

Frédéric Recrosio retrouve les planches en décembre avec son spectacle «Ma Revue à nous 2018», au théâtre de Valère. Il partage avec nous son regard amusé sur la santé.

13 nov. 2018, 08:00
 "J’ai un rapport très camarade avec mon corps. Comprenez, je lui dois bien des satisfactions: il m’assouvit et j’ai un appétit de hooligan."

En tant qu’artiste, vous êtes souvent sous le feu des projecteurs, exposé au regard des autres. Quel rapport entretenez-vous avec votre corps?

J’ai un rapport très camarade avec mon corps. Comprenez, je lui dois bien des satisfactions: il m’assouvit et j’ai un appétit de hooligan. Pour tout dire, je le trouve très sympa, d’autant que je le traîne un peu dans tous les mauvais coups. J’ai une diététique de cochon, je ne fais que tomber sur la même côte et toutes mes articulations ont fait au moins un tour sur elles-mêmes.

Alors, bien sûr, j’ai entendu parler de méditation en pleine conscience, de Pilates, de saluts au soleil et autres considérations «respectueuses» de soi et du cosmos, mais il se trouve que j’ai toujours préféré la déconsidération.

Pensez-vous que «rire, c’est bon pour la santé»?

Imaginons qu’on se vide de son sang. On peut bien rigoler, mais on se vide de son sang, voilà tout. Mais, quand on sera vidé, on aura rigolé – ce qui est mieux. Alors oui, il faut rigoler, mais autant se l’avouer d’entrée: ça ne guérit rien. Tant pis, tant mieux! Il n’y a que les garagistes qui veulent que tout serve à quelque chose.

Rire, c’est comme une symphonie, la béarnaise ou caresser un chat: ça n’entre pas dans le produit national brut, mais c’est bon à prendre.

Avez-vous une «recette magique» pour gérer la pression avant un spectacle?

Je ne sais pas comment faire disparaître le trac. En revanche, je suis un spécialiste pour l’empirer. Par exemple, je me dis que, peut-être, une fois entré sur scène, je n’arriverai pas à parler du tout; que j’aurai la bouche ouverte, sans que rien ne sorte, comme un chat qui va cracher une boule de poils.

Ensuite, qu’évidemment, je ne tiendrai plus sur mes jambes et je m’écroulerai, à genoux, sous le regard d’un public dégoûté par tant d’indignités et qui se mettra à me jeter des projectiles dessus. Alors, dans une agonie de ridicule, je lèverai mes bras vers le ciel comme le type dans «Platoon», avant de m’affaler tête la première.

Après, je réalise que tout ça est peu probable et j’ai moins peur… Mais ça, ça m’effraie aussi!

Et dans la vie de tous les jours, avez-vous une routine bien-être?

Je prends des résolutions. Tous les matins.

Quel type de mangeur êtes-vous?

Du genre qui fait plaisir à qui cuisine: si je me bâfre, c’est un hommage. C’est un de mes plus grands sketchs, je gesticule, mes gestes sont imprécis, j’en mets partout, je fais des tâches, ça ricoche de ma bouche quand je la rate. Les enfants aiment beaucoup, surtout quand je leur propose de faire la course. Le seul bémol, c’est que ça ne produit pas le même effet sur les femmes, que je dégoûte.

Je me rassure en me disant que je dois vraiment être un type formidable pour réussir à en garder une.

L’activité physique, c’est quelque chose d’important pour vous?

C’est un problème important, oui. Pour repousser l’infarctus, je fais du vélo sur place, dans une salle où celui qui choisit la musique devrait être décapité. Ce lieu est ma plus grande défaite. Et l’espèce en prend un coup aussi, je trouve.

Quelle plus grande impasse de civilisation que ces pantins alignés qui pédalent sans avancer?

Quand on exerce un métier de la scène, les horaires sont parfois intenses. Comment faites-vous pour lutter contre la fatigue?

Ce n’est pas mon genre de lutter contre la fatigue. Le sommeil, c’est ma maison.

Faites-vous confiance aux médecines parallèles?

Quand je vais bien, je dis du mal tous azimuts. Même des vrais médecins. Quel plus beau signe de santé que de se trouver supérieur à tout? Et puis, quand je suis malade, je reviens sur toutes mes théories et je me mets à sucer des granulés à heures fixes. Enfin, quand j’ai vraiment très mal, je ferais n’importe quoi. Même écrire à mes aïeux une lettre de réconciliation avant de la brûler et de récupérer les cendres pour aller les enterrer sous un arbre (de vie). Ça ne s’invente pas.

Avoir un médecin de famille, c’est important pour vous?

Ce serait formidable. Mais je n’ai pas de médecin. Et à chaque fois que je débarque aux urgences, je dois tout expliquer depuis le début. Alors, si vous y allez et qu’il y a cinq heures d’attente, sachez-le: c’est moi.

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