Thierry Amrein est un cador de la luge de compétition helvétique. Nous avons profité de ses conseils la saison passée en marge d’une compétition, sur la jolie piste de Chandolin laquelle serpente sur la montagne avant de plonger dans la forêt vers le village.
Thierry nous explique les règles de base: freiner les pieds à plat et non pas talon le premier, freiner avant le virage et non pas dedans et utiliser ses bras et l’appui de ses jambes sur la luge pour tourner. En apparence, rien de compliqué donc, surtout avec la super luge autrichienne de marque «Gasser» que j’ai la chance de chevaucher!
Sauf que maitriser d’emblée tous ces paramètres n’a rien de facile. Du coup, je cumule les erreurs et après avoir atteint les 40km/h et freiné malgré moi de la mauvaise façon dans les mauvais endroits, c’est la sortie de piste. Sans gravité heureusement car il n’y a là ni arbre ni rocher ni spectateurs mais me voilà enfoncé dans une épaisse poudreuse dix mètres sous la route que je viens de quitter. Une fois remonté, je repars haletant.
Je n’ai ni protection dorsale ni crampon et du coup, mes freinages sont peu efficaces et la neige me vole dans la figure. Je suis frigorifié mais ravi car la sensation de glisse est belle et que je commence à parvenir à diriger la «bête» jusqu’à slalomer maladroitement.
Pour couronner le tout, la neige s’engouffre sous mes pantalons car j’ai omis de mettre de guêtres. Pas grave car la magnifique vue sur les montagnes enneigées me réchauffe le cœur. Une fois arrivé en bas, je percute mon guide qui s’est arrêté pour m’attendre. Là encore plus de peur que de mal et malgré ces deux mésaventures, l’envie de remonter illico remettre ça me prend.
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