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Magazine "Votre hiver": Cours privé avec le cador des "plieurs de genoux" valaisan

Vous trouvez le ski de piste barbant et le ski de rando fatiguant? Le Télémark est pour vous! Nous en avons eu confirmation l’hiver passé en suivant un cours d’initiation.

21 nov. 2018, 08:01
Le truculent Bertrand Favre s’est pris de passion pour le Télémark en 1992 et n’a plus touché de ski de piste les douze années qui ont suivi. Son élève du jour, notre journaliste, à la manoeuvre, ci-dessous.

Bertrand Favre, 55 ans, est une figure du Télémark romand. Le résidant d’Ovronnaz a découvert la discipline sur une… plage de Cancun au Mexique… en feuilletant un magazine. C’était en 1992.

Illico, notre homme s’est mis en tête d’intégrer la caste de ceux qui aiment à se surnommer «les plieurs de genou » ou les «talons libres». Dont acte. L’hiver suivant, il devient l’un des premiers suisses à passer sa patente de prof de télémark et officie aujourd’hui à l’école «La fantastique» de Verbier. Difficile de trouver mieux que lui pour s’initier à la discipline sur le Domaine des 4 Vallées.

La bonne nouvelle est que pour un bon skieur sur piste, tel que nous nous targuons d’être, s’approprier les rudiments du Télémark ne prend qu’une demi-journée. «On doit laisser une chaussure d’écart entre les deux pieds et fléchir à presque 90 degrés le genou histoire de positionner le centre de gravité bas et d’obtenir une stabilité maximale en répartissant au mieux son poids sur les deux skis. Le virage se déclenche selon la méthode de «Jean-Claude Dusse», soit en plantant le bâton, en faisant une flexion-extension et en accompagnant le tout d’une contre-rotation du torse», nous informe d’emblée Bertrand Favre, le puriste, en joignant élégamment le geste à la parole.

Et l’intransigeant professionnel de nous inviter à l’imiter encore et encore. Autre règle d’or: le ski aval est toujours celui qui est poussé en avant. La chose n’est finalement pas si difficile mais assez demandante musculairement. Le plaisir par contre est immédiatement au rendez-vous. Une sensation de grâce et de fluidité accompagne ainsi nos premiers virages pourtant probablement un brin poussifs et elle n’est guère contredite par les inévitables premières chutes que nous essuyons joyeusement. «En ski alpin, on a l’impression d’avoir deux blocs de bétons lestés aux pieds, en télémark, on est plus léger, on passe partout», commente notre truculent initiateur à l’heure du debriefing autour d’un gouteux plat d’atriaux. Pour lui, «Télémark» et «élégance» sont synonymes et à le voir godiller savamment vers la station, lesté d’une meringue double-crème, on comprend que le bougre a probablement raison.

«En plus le Télémark est un excellent brûle graisse qui te sculpte des fesses galbée et musclée de fondeur en moins de deux!» lâche-t-il. L’argument est définitif. Sans doute convaincra-t-il quelques lectrices et lecteurs de s’y mettre.

 

Cet article peut être consulté dans notre magazine «Votre Hiver» en cliquant sur sa couverture ci-dessous.

 

 

Compétition mythique
Cet hiver se tiendra la 15e édition de la « Tournée des 3 Bouteilles », soit la compétition phare qu’aucun télémarkeur valaisan, digne de ce nom, ne se doit de manquer. Elle se déroulera en six étapes (La Chapelle, le 2 février, Morgins le 16 février, Montana, le 10 mars, Thyon le 16 mars, Ovronnaz le 6 avril, Grimentz le 13 avril). La course est ouverte aux experts mais aussi aux débutants sur des parcours ad hoc. Quant à l’ambiance, elle est évidemment festive et conviviale comme le laisse supposer le nom de la compétition. A ne pas manquer donc! www.t3b.ch
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