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Loups: 205 animaux de rente tués en dix mois, dont 26 dans des situations protégées

Entre le 1er janvier et le 31 octobre 2019, 18 loups – dont dix nouveaux – ont été identifiés dans le canton par le Service de la faune qui dénombre deux meutes. Durant ces dix mois, 205 animaux de rente ont été tués, dont seulement 26 dans des situations protégées.

09 déc. 2019, 11:20
En août, une vidéo confirmait la présence d’une meute de loups avec reproduction dans les vallons des communes de Vionnaz et de Vouvry, dans le Chablais valaisan.

Entre le 1er janvier et le 31 octobre 2019, 205 animaux de rente ont été tués sur l’ensemble du territoire cantonal, selon le monitoring du Service de la chasse, de la pêche et de la faune. C’est moins que l’an dernier, mais plus qu’en 2015. En mars dernier dans «Le Nouvelliste», le chef du SCPF Peter Scheibler expliquait cette augmentation «très rapide» par le nombre de régions concernées par la présence du grand prédateur. «En 2017, il n’y avait pas de loup dans le Chablais, la vallée de Conches et l’Entremont. Avec son arrivée, le nombre de victimes monte donc très vite.»

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18 loups identifiés, plus de 30 estimés

En effet, en 2019, les analyses ADN ont permis d’identifier formellement 18 loups différents sur l’ensemble du territoire du canton. Une nouvelle louve a été identifiée dans le Valais central. Dans le Bas-Valais, une femelle et six mâles ont été nouvellement identifiés. Dans le Haut–Valais enfin, deux nouveaux mâles ont été formellement répertoriés en 2019. «Il s’agit là de loups identifiés, mais aujourd’hui avec les éléments du monitoring, on peut estimer à 30-35 le nombre de loups dans notre canton», précise Yvon Crettenand, biologiste au Service de la chasse. 

 

Deux meutes en Anniviers et dans le Chablais

Parmi ces loups, on retrouve deux meutes très clairement établies aujourd’hui dans notre canton: l’une dans le Chablais, où sept louveteaux sont nés, l’autre dans le Valais central (vallon de Réchy - val d’Anniviers), où deux à trois jeunes loups nés cette année ont été observés sur les pièges photographiques du SCPF. Le Service de la faune communique en outre qu’une autre meute comprenant cinq louveteaux a été observée cet automne sur des images publiées par des privés «et provenant selon ces derniers du Valais central. L’exactitude de cette publication n’a pas pu être vérifiée.»

Seulement 12,6% des moutons tués dans des situations protégées

Concernant les victimes, le chiffre le plus surprenant concerne les animaux de rente tués dans des situations protégées selon les standards exigés par la loi. En effet, seulement 26 des 205 animaux tués se retrouvent dans cette situation, soit 12,6% du total. Un chiffre relativement bas fourni lui par le Service de l’agriculture qui gère le côté préventif  pour les éleveurs. Il faut savoir que certaines fois, même si le propriétaire de moutons avait mis en place des structures de protection voulues par la loi, les moutons tués ne situaient pas dans ces structures. 

Cette situation explique pourquoi, parmi le chiffre officiel de 205 animaux de rente tués, aucune autorisation de tir n’a été délivrée. «Les conditions préalables à cette autorisation n’ont pas été remplies», explique le communiqué de presse. En effet,  selon l’ordonnance fédérale sur la chasse en vigueur, au moins quinze animaux de rente doivent être tués dans des situations protégées au sein du territoire d’une meute pour qu’une autorisation de tir soit délivrée.

Différences entre le Haut et le Valais romand

Enfin, sur ces 205 animaux de rente tués, 139 l’ont été dans le Valais romand. Dans cette partie du canton, les attaques dans les alpages sont largement majoritaires avec 110 cas contre 29 dans les pâturages au printemps et en automne. Dans le Haut-Valais, par contre, la répartition est beaucoup plus équilibrée avec 34 cas dans les alpages et 32 dans les pâturages. 

 

 

 

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