Le château de Loèche a servi d’écrin lundi à une présentation des meilleurs vins de cinquante et un vignerons signataires de la Charte Saint-Théodule. Près de 300 invités ont pu rencontrer des artisans engagés dans la production de vins de grande qualité. Une dégustation mémorable a permis de remonter le temps au travers une quinzaine de millésimes allant de 1964 à 2009.
Cinquante ans et pas une ride
Denis Saverot, rédacteur en chef de La Revue du vin de France, a particulièrement apprécié l’exercice. «Quelle force, quel allant! Ce vin ne présente aucun signe de déclin», s’est-il exclamé devant un cornalin de 1964. Et Corinne Clavien, l’oenologue cantonale, en a profité pour rendre hommage à ces vignerons pionniers. «Nous devons aujourd’hui leur faire honneur en nous concentrant sur les cépages autochtones.»
Quant à Marie-Thérèse Chappaz, présidente de l’UVEV, elle a relevé le rôle primordial des vignerons. «Ce sont ces artisans de la vigne qui permettent à l’oenologue de faire un grand vin.»
Démarche volontaire de vignerons-encaveurs valaisans désireux d’apporter un soin particulier à toutes les étapes de l’élaboration d’un vin, la Charte Saint-Théodule a mis l’accent dès sa création en 1968 sur le travail à la vigne en préconisant des rendements limités.
Dans le souci de contrôler la qualité des crus du Valais, la Confrérie a mis sur pied les premières dégustations à l’aveugle de Suisse.
En l’an 2000, l’Association des vignerons-encaveurs du Valais a rejoint la Confrérie de St-Théodule pour créer l’Union des vignerons-encaveurs du Valais (UVEV).