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Les vieilles cabines téléphoniques transformées en bibliothèques se multiplient en Valais. Comment faire pour en installer une dans son quartier?

Les boîtes à livres fleurissent en Valais. Les dernières ont vu le jour à Sion. Vous voulez en installer une près de chez vous? On vous dit comment faire.

27 juil. 2019, 09:00
Aurélien Verrillo, 18 ans, a repéré la Boîte à livres installée près de la fontaine des Aigles à Sion. "L'idée est sympa. Je pense que ça peut bien marcher!"

Tandis qu’à Fully la commune a lancé en février dernier un appel à ses habitants pour imaginer et construire quinze boîtes à livres, à Mex, Monthey et Evionnaz notamment, d’anciennes cabines téléphoniques ont été transformées en minibibliothèques gratuites.

Cette semaine, c’est au tour de la capitale de s’y mettre. Pas moins de neuf cabines téléphoniques retrouvent une nouvelle vie et deviennent des boîtes à livres. Et si on en veut une près de chez nous, comment fait-on?

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Clés en main ou action personnelle

A Sion, c’est sous l’impulsion de l’ancienne déléguée culturelle de la ville que le projet a débuté avant d’être confié à l’association La Nuit de la lecture qui a créé les toutes premières boîtes à livres de Suisse, à Lausanne, en 2015 déjà. «La ville nous a mandatés pour lui livrer, clés en main, une dizaine de boîtes à livres. Neuf sont déjà opérationnelles, deux autres doivent encore être finalisées», explique Xavier Vasseur, fondateur de la Nuit de la lecture.

Pour un forfait de 1000 francs par cabine, la Nuit de la lecture s’occupe de la transformation et de la mise en place de l’infrastructure. «Les livres sont apportés par les habitants tandis que des associations de quartier assurent le nettoyage et l’entretien des lieux.» Le faire soi-même revient entre 400 et 800 francs.

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Soutien indispensable des municipalités

A Lausanne, devant l’engouement du public, six autres cabines ont été aménagées depuis et un guide a été rédigé pour faciliter leur installation dans d’autres lieux. «Nous avons rédigé ce guide afin que les personnes qui se lancent évitent certains écueils. Il faut notamment savoir que si Swisscom cède gratuitement les cabines, le nouveau propriétaire est responsable de l’entretien et des frais de destruction et de recyclage des matériaux de la cabine le jour où celle-ci devra être retirée, ainsi que de la remise en état de la chaussée. Ce qui peut coûter entre 2000 et 3000 francs», met en garde Xavier Vasseur qui recommande vivement d’obtenir non seulement l’aval (indispensable) mais aussi le soutien de l’administration communale.

Peu d’incivilités

Les livres inspirent le respect. C’est du moins ce qui ressort de l’expérience lausannoise où Xavier Vasseur confie «alors qu’on nous avait prédit les dix plaies d’Egypte, nous n’avons subi que quelques rares incivilités, juste quelques graffitis. Pourtant, l’affluence ne cesse de croître. C’est bien la preuve que le public est très attaché à ces espaces de rencontres et d’échanges où des livres sont à portée de main, sans bourse délier.»

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