50% des Valaisans exilés hors canton se disent "très attachés" à leurs origines contre 15% des Argoviens. C'est une enquête de l'institut de recherche Sotomo, demandée par Swisscom et relayée ce mercredi par "Le Blick", qui l'affirme.
Interrogé sur cet attachement sans nul autre pareil, le conseiller d'Etat Oskar Freysinger ne s'en étonne guère. "Nous jouissons d'une grande qualité de vie, avec beaucoup d'ensoleillement, de paysages singuliers et d'une forte cohésion sociale. Le Valais, c'est presque un clan !"
Revers de la médaille: difficile de quitter ce coin de pays sans un fort sentiment d'exil. Le pèlerinage de nombreux étudiants ralliant le Vieux-Pays chaque week-end tend à le prouver.
Attachement versus intégration
Pour Michael Hermann, directeur de Sotomo, notre canton a une "grande force d'inertie". "Pas évident de larguer les amarres, mais pas évident non plus de s'y installer", constate le chercheur.
Ce que corrobore en un sens le ministre UDC: "Seul celui qui s'intègre en respectant les coutumes locales, comme boire du fendant, manger de la raclette et encourager le FC Sion en finale de coupe suisse, appartient vraiment au canton". Autres terres plus "inhospitalières" en Suisse selon le sondage: Bâle-campagne et Neuchâtel. A l'inverse, l'intégration à Bâle-ville ou Genève s'avère beaucoup plus aisé.
Mais à quoi tient précisément le "mal du pays"? Moins aux paysages et aux traditions culinaires qu'aux relations personnelles, avance cette récente étude. "La notion de patrie s'en réfère davantage à la famille et aux amis qu'aux clichés", se réjouit Michael Hermann.