«C’est un moyen d’aider les familles de la classe moyenne inférieure pour éviter qu’elles tombent dans la précarité. 47 500 ménages sont concernés en Valais», s’exclame d’emblée Carole Furrer, présidente des Syndicats chrétiens du Valais (SCIV). Les SCIV et Syna Oberwallis entendent ainsi faire comprendre à la nouvelle députation valaisanne que leur initiative «Plus d’allocations familiales pour vos enfants», déposée en 2019, est une très bonne solution pour le public visé.
Ils proposent d’augmenter de 40 francs le montant attribué pour les allocations pour enfants – qui passeraient ainsi de 275 francs à 315 francs pour les deux premiers enfants – et de 20 francs pour les allocations de formation, passant de 425 francs à 445 francs pour les deux premiers enfants.
En août dernier, le Conseil d’Etat a affiché son soutien à ce projet alors qu’au Parlement l’accueil y est moins favorable. La Commission des institutions et de la famille du Grand Conseil de la précédente législature a proposé un contre-projet. «Nous ne considérons pas que c’est un contre-projet à notre initiative puisqu’il n’évoque pas les allocations familiales mais les allocations de ménage, ce qui n’a rien à voir car elles ne sont pas régies par les mêmes lois. On mélange les pommes et les poires», ajoute Carole Furrer. Les SCIV comptent ainsi sur la nouvelle députation entrée en fonction il y a quelques jours pour soutenir leur initiative lors de la session de mai.
Suffisamment de réserves
Le Valais est par ailleurs le seul canton suisse où les travailleurs financent les allocations familiales à hauteur de 0,3% de leur salaire. «Augmenter ces allocations est une sorte de retour sur investissement», remarque la présidente des SCIV. D’autant plus que les réserves des caisses d’allocations familiales n’ont cessé de croître ces dernières années. «Il y en a suffisamment pour assurer cette hausse du montant d’allocations», précise Bernard Tissières, coordinateur des Syndicats chrétiens du Valais.
En tout, quelque 28 millions seront distribués aux familles, permettant également à l’économie d’en bénéficier. «Cela augmentera leur pouvoir d’achat», souligne Bernard Tissières.
En comparaison intercantonale, Genève et Vaud ont tous deux déjà décidé d’augmenter leurs allocations familiales qui se situent désormais à 300 francs pour les allocations pour enfants, soit un montant supérieur à ce qui existe aujourd’hui en Valais.