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Les parents d’adultes handicapés mentaux ne seront pas aidés

Le Conseil fédéral vient de refuser un postulat de Marianne Maret demandant l’extension du droit à l’allocation pour perte de gains aux parents et proches d’adultes en situation de handicap mental. Mais la conseillère aux Etats ne compte pas s’arrêter là.

20 août 2020, 10:30
Lors du semi-confinement, nombreux sont les parents d'enfants handicapés mentaux qui ont dû s'occuper 24 heures sur 24 de leur enfant en raison de la fermeture des centres de jour des institutions spécialisées, à l'image des époux Rey, ici avec leurs enfants Pauline et Simon.

Déception pour les parents d’adultes en situation de handicap mental. Le Conseil fédéral refuse d’étendre le droit à l’allocation pour perte de gains aux proches des personnes handicapées de plus de 20 ans, notamment lors de crise comme celle de la première vague du coronavirus. Aujourd’hui, seuls y ont droit les parents d’enfants handicapés de moins de 20 ans.

Or, les parents doivent souvent arrêter leur travail pour s’occuper de leur enfant si l’institution qui accompagne leur enfant ferme ses portes momentanément. Cela a été le cas lors du semi-confinement. «Nous voulons éviter que ces parents n’aient plus de rentrées financières si une deuxième vague de coronavirus arrive ou une autre chose de ce genre», explique Marianne Maret, conseillère aux Etats PDC, auteure du postulat. 

Elle ne comprend pas pourquoi les autorités fédérales font une différence entre un enfant en situation de handicap mental de moins de 20 ans et celui qui a dépassé cette limite. «L’âge légal n’est pas l’âge mental des adultes en situation de handicap mental. Ils se comportent comme des enfants de 5-6 ans. Pourquoi les parents d’un enfant de 5 ans ont droit à une allocation alors que ceux d’un adulte de 31 ans avec un âge mental de 5-6 ans n’y ont pas droit?» s’insurge Marianne Maret.

Le Conseil fédéral prétend que cela créerait une surcharge administrative. «Alors qu’il suffirait de demander une attestation à l’institution qui a fermé ses ateliers. Cet argument est farfelu pour moi», note Marianne Maret. Qui va tenter de persuader ses collègues du Conseil aux Etats d’accepter son postulat.

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