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Les glaciers, géants en mouvement et en photos

Le photographe David Carlier, valaisan d'adoption, a immortalisé le glacier d'Aletsch. Son exposition «Géants en mouvement» est à voir jusqu'au 25 octobre dans le tunnel du Tälligrat, non loin de la mer de glace.

23 juil. 2020, 16:55
Valaisan d'adoption, David Carlier photographie les glaciers depuis qu'il est enfant.

Le photographe David Carlier, natif de Genève mais valaisan d'adoption, est captivé par les glaciers, en particulier celui d'Aletsch, qu'il immortalise sans relâche. Il y a consacré une exposition, «Géants en mouvement», installée dans le tunnel du Tälligrat, non loin de la mer de glace. Elle est à voir jusqu'au 25 octobre.

 
Le glacier d'Aletsch «dégage une énergie vraiment imposante de par le fait qu'il a une quantité de glace incroyable. Cette masse rayonne, vibre, vit», explique David Carlier, qui photographie les glaciers depuis qu'il est enfant. Les mensurations de ce colosse dont la vitesse d'écoulement atteint 200 mètres par an à certains endroits ne laissent pas de glace: 23 kilomètres de long, une surface de 86 km2 et un poids total évalué à 11 milliards de tonnes.

Toujours en mouvement

Les glaciers sont des géants toujours en mouvement, explique David Carlier, d'où le titre de son projet. «Certes, jusqu'à aujourd'hui le glacier d'Aletsch s'écoulait par gravité en pente douce et désormais il s'évapore dans le ciel, mais il est toujours en mouvement.»

Pour le natif de Genève, le glacier s'apparente de fait à une horloge, autre symbole suisse, qui enregistre un temps différent du nôtre. «Il s'écoule petit à petit sur des millénaires, alors que notre vie est très courte en comparaison.»

Puissance et vulnérabilité

Pour rejoindre le plus grand glacier des Alpes, il faut traverser le Tälligrattunnel - en version originale - une ancienne galerie de drainage éclairée par quelques loupiotes dans laquelle on distingue difficilement le sol et les nombreuses flaques qui s'y sont formées. C'est pourtant à l'intérieur de ce boyau long d'un kilomètre que David Carlier a décidé d'installer ses quinze photographies.

L'exposition raconte la beauté du glacier d'Aletsch, sa puissance mais aussi sa vulnérabilité. L'artiste veut utiliser l'esthétisme, un langage universel qui transcende les barrières, les cultures ou les croyances, afin de faire réagir les gens.
«Le glacier est encore là, il est superbe, il faut venir le voir tant qu'il existe», insiste-t-il.
 

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