Les affaires qui secouent Genève et son aéroport (l’arrestation en mai dernier du chef de la sûreté soupçonné de corruption) éclaboussent beaucoup d’acteurs des secteurs économiques et politiques et favorisent toutes sortes de spéculations. L’une d’elles concerne une entreprise valaisanne.
L’amitié entre deux directeurs en cause
C’est la Tribune de Genève (TDG) qui a soulevé la question jeudi: dans le cadre d’une procédure d’adjudication d’un marché public, l’entreprise BTEE basée à Sembrancher a-t-elle bénéficié des rapports d’amitié qui lient son président et directeur général, Stéphane Pillet, aujourd’hui coordinateur ad interim du PDC du Valais Romand, à l’ancien directeur des opérations de l’aéroport?
Depuis 25 ans, BTEE gère le péril aviaire (préventions des collisions entre avions et oiseaux) et, selon la TDG, «durant cette période, seuls deux appels d’offres ont été effectués. Le premier en 2013.» Le second lancé en janvier dernier a été attaqué par une société concurrente qui a fait recours, estimant que «le cahier des charges était impossible à remplir pour tout autre candidat que la société déjà en place.»
Mis en cause, Stéphane Pillet a réagi sur Rhône FM. Sans renier ses liens d’amitié, celui qui est également président du PDC Entremont précise au micro de nos confrères: «Le directeur des opérations m’était totalement inconnu avant d’être engagé à Genève Aéroport! C’est dès le moment où il est arrivé à Genève Aéroport qu’on a tissé des relations professionnelles fondées sur les mêmes valeurs. Et c’est à ce moment-là uniquement que des liens d’amitié se sont tissés.» Il déplore que «dans le monde d’aujourd’hui, l’amitié devrait empêcher toute relation commerciale» et confie avoir reçu moult marques de soutien et d’amitié de la part de clients. Stéphane Pillet se réserve le droit d’engager toute action en justice.