Les Valaisans voteront sans doute sur l’initiative cantonale intitulée «Pour un canton du Valais sans grands prédateurs». Ce texte avait été déposé par le PDC du Haut et le Parti chrétien-social du Haut muni de plus de 9500 signatures.
La Commission de justice l’avait jugé incompatible avec le droit fédéral et donc irrecevable.
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Texte de l’initiative modifié
Coup de théâtre mardi après-midi, le président du comité d’initiative, le député Guido Walter (PDC du Haut) a déclaré devant le Grand Conseil être prêt à retirer les points contestables de l’initiative, notamment le point qui voulait interdire l’introduction et la mise en liberté de grands prédateurs en Valais. Le texte remanié correspond à l’initiative acceptée par les citoyens du canton d’Uri, a-t-il indiqué.
Il s’agit là d’un revirement du comité d’initiative qui avait déclaré jusqu’ici refuser de modifier le texte déposé.
Cette modification a permis à Joachim Rausis (PDC du Bas) de déclarer que l’initiative remaniée «ne pose plus de problème juridique». Son collègue l’avocat Sidney Kamerzin (PDC du Centre) va dans le même sens. Il ajoute «qu’il est temps d’agir, car la situation n’est plus sous contrôle».
Grégory Logean (UDC) soutient également l’initiative. Il déclare que les problèmes vécus en Valais sont causés par la non-application de la motion du conseiller aux Etats Jean-René Fournier (PDC) qui demandait de sortir de la Convention de Berne protégeant le loup, motion acceptée par les deux chambres fédérales. «C’est un déni de démocratie», lance-t-il, avant de dénoncer «les massacres» provoqués par le loup.
Refus à gauche
Malgré la modification du texte de l’initiative, la gauche la refuse. Emmanuel Revaz (Les Verts) explique que «l’initiative demande de prendre des mesures contre une espèce protégée, sans tenir compte des cas particuliers problématiques». C’est incompatible avec le droit fédéral». Emmanuel Amoos (ADG) partage cet avis.
Les députés se prononceront jeudi sur ce texte.