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Le Valais se referme face à la hausse exponentielle des cas de coronavirus

La vie sera moins conviviale ces six prochaines semaines en Valais. Le Conseil d’Etat le reconnaît. Mais défend que les nouvelles mesures anti Covid-19 qu’il a décrétées sont à la hauteur de la gravité de la situation.

21 oct. 2020, 19:09
C'est mercredi après-midi que le Conseil d'Etat a présenté aux médias ses nouvelles mesures visant à endiguer la hausse des nouveaux cas de Covid-19.

Le coronavirus chamboule de nouveau la vie des Valaisans. Mercredi, le Conseil d’Etat a mis un terme brutal à la période de relâchement qui avait suivi la fin de la première vague. A compter de ce jeudi et jusqu’au 30 novembre, l’heure est de nouveau aux restrictions de liberté et aux interdictions. Les six prochaines semaines ressembleront à celles du printemps dernier. A la différence que cette fois, les commerces non essentiels, les restaurants et les soins à la personne comme la coiffure et la physiothérapie ne sont pas touchés.

 

Ce qui va changer

Dans votre vie privée
  • Les rassemblements de plus de dix personnes (sans distinction d’âge) sont interdits, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur et dans les lieux publics ou chez vous. La règle vaut aussi pour les manifestations, les événements et les cérémonies religieuses;
  • Les visites dans les EMS et les hôpitaux sont interdites, sous réserve des cas de rigueur comme les visites de fin de vie.

Dans vos loisirs
  • Les lieux de loisirs culturels, les salles de sport et de fitness, les discothèques et les clubs érotiques doivent fermer;
  • Les cafés, restaurants, bars et œnothèques peuvent ouvrir seulement jusqu’à 22 heures. Les clients doivent être assis sur des chaises ou des chaises hautes, par table de quatre maximum, sauf pour les membres d’un même foyer. Il est obligatoire de spécifier son arrivée et son départ sur l’application Socialpass. Les établissements publics rentrent les informations des personnes qui n’auraient pas de smartphone;
  • Les sports de contact (foot, basket, hockey, etc.) sont interdits, sauf pour les professionnels. Les sports individuels comme le tennis, la course et le golf restent autorisés, jusqu’à dix personnes.

Sur votre lieu de travail ou de formation
  • Le masque est obligatoire à tout instant dans les bureaux et les véhicules d’entreprise, dès la présence de deux personnes. Le télétravail est vivement recommandé, lorsqu’il est possible;
  • Les étudiants de la HES et de la HEP doivent suivre les cours à distance.

 

Risque de surcharge des hôpitaux

Le gouvernement justifie ces nouvelles mesures, qui vont très loin en comparaison suisse, par «la hausse exponentielle du nombre de contaminations et d’hospitalisations». Avec 350 à 600 nouveaux cas par jour depuis vendredi, le Valais est le canton qui en dénombre actuellement le plus, proportionnellement à sa population. La semaine dernière, 28,5% des tests se sont révélés positifs, contre 16,4% pour celle d’avant. Pour les autorités, un élément est «particulièrement alarmant»: la part de personnes âgées de plus de 60 ans atteintes par le virus est deux fois plus élevée que lors du pic de mars. «L’Hôpital du Valais risque de ne plus pouvoir absorber l’afflux de patients», prévient la ministre de la santé Esther Waeber-Kalbermatten.

 

 

C’est pour enrayer cette dynamique que le Conseil d’Etat impose des mesures dont il admet qu’elles sont «difficiles pour les gens». «Nous n’avons malheureusement pas d’autre choix face à une hausse extrêmement rapide et imprévisible», insiste le président du gouvernent Christophe Darbellay. «Notre intervention est cependant le fruit d’une pesée d’intérêts. L’échéance des mesures, fixée au 30 novembre, est l’expression de ce compromis entre des considérations sanitaires et économiques, pour sauver la saison d’hiver de notre canton touristique.»

A lire aussi: Covid-19: dans une situation critique, l'Hôpital du Valais appelle à la prudence (18 octobre 2020)

La police compte sur les citoyens

Reste que six nouvelles semaines de restrictions de liberté, c’est long. Comment garantir leur respect, alors que parmi la population, la contestation se fait bien plus grande aujourd’hui qu’au printemps dernier? «Les citoyens comptent souvent sur la police. Aujourd’hui, c’est la police qui compte sur les citoyens», formule Frédéric Favre. «Nous n’irons pas toquer aux portes des gens pour contrôler s’ils respectent l’interdiction des rassemblements de dix personnes. Nous comptons sur la responsabilité individuelle de chacun, car nous sommes tous dans le même bateau.» La surveillance par les autorités communales sera néanmoins renforcée. A l’instar des contrôles du Service de la protection des travailleurs, dans les entreprises où beaucoup de personnel est contaminé.

A lire aussi: Valais: les cas positifs au coronavirus priés d’avertir eux-mêmes leurs contacts (20 octobre 2020)

Aides étatiques encore inconnues

Enfin, l’arrêt, ou la limitation, de certaines activités économiques pose la question des aides étatiques. «C’est un dossier qu’on va rouvrir, mais il faut nous laisser un peu de temps», recadre Christophe Darbellay. «La RHT est bien sûr l’instrument central, mais c’est inutile d’appeler les hotlines tout de suite. Il faut aussi être honnête, nous n’aurons pas forcément les mêmes moyens financiers que lors de la première vague.» Le coronavirus chamboule décidément la vie des Valaisans.

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