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Le Valais mise sur la pêche plate française pour prolonger la saison de l’abricot

Le canton a introduit cinq variétés de pêches plates françaises dans le verger valaisan. Un essai porteur de belles promesses pour ce produit de niche appelé à prolonger la saison de production de l’abricot.

09 août 2019, 12:00
/ Màj. le 09 août 2019 à 15:36
Sven Knieling, collaborateur agrotechnique auprès de l'Office de l'arboriculture, fier de présenter les nouvelles variétés de pêches plates qui ont mûri dans un verger de Châteauneuf.

La pêche plate française peut-elle devenir un nouveau produit phare de l’arboriculture valaisanne? Le Service de l’agriculture veut y croire. Son chef Gérald Dayer et toute son équipe se sont présentés devant la presse ce vendredi pour dire tous les espoirs qu’ils plaçaient dans les premières flatbella, flatstar et autres flatchief. Des petites pêches de forme plate certes, mais à la valeur gustative étonnante qui ont mûri dans un verger de 2000 mètres carrés proche de l’école d’agriculture.

«Les cinq variétés de pêches plates que nous avons sélectionnées avec notre partenaire Agro Sélection Fruits de Perpignan ont déjà été primées lors des quatre derniers concours de Saveurs de l’année entre 2016 et 2019. Et elles ont trouvé en Valais un terroir particulièrement favorable à leur développement», souligne Jacques Rossier, chef de l’Office de l’arboriculture. «Des conditions de floraison encore plus intéressantes qu’en Espagne par exemple, car ici l’amplitude thermique donne plus de sucre et de couleur au fruit», rajoute l’expert français Pascal Bassols.

Le Valais décroche une exclusivité suisse

Après avoir innové sur le front de l’abricot en lançant les nouvelles variétés Lisa et Mia, le Valais mise donc aujourd’hui sur la pêche plate.

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Et les 3000 kilos déjà récoltés dans la plaine du Rhône sur des arbres plantés là il y a cinq ans en attestent: à la dégustation, ce fruit présente une qualité gustative remarquable et un aspect «crunchy» susceptible de plaire à un large public.

Pesant près de 120 grammes et de couleur rosé foncé sur 80% de sa surface, ces pêches plates peuvent faire valoir une texture fine et juteuse ainsi qu’une saveur douce. Elles présentent aussi l’avantage d’être facilement transportables et mangeables sur le pouce. «Au contraire des pêches traditionnelles qui doivent être la plupart du temps coupées pour être consommées sans trop se salir. Ainsi, la plate devrait beaucoup plaire notamment aux plus jeunes», lance Sven Knieling, collaborateur agrotechnique auprès de l’office.

Ce fruit a en tout cas tout pour se faire une belle place au soleil du Valais, notre canton ayant obtenu l’exclusivité nationale de sa production puisqu’il est le seul canton suisse à en cultiver. «Et son introduction permettrait surtout de continuer à occuper le créneau de produit de niche de l’abricot puisque sa récolte s’étale d’août à septembre.»

Jusqu’ici, un seul producteur du canton a pris le pari de planter des pêches plates. Il devra attendre deux ou trois ans pour récolter les premiers fruits. «Mais d’autres producteurs devraient suivre», espère Gérald Dayer. Les producteurs et les pépiniéristes valaisans intéressés par la culture de la pêche plate sont toutefois tenus de travailler directement avec la société française pour pouvoir planter ces nouvelles variétés sur leurs parcelles.

Et bientôt une nouvelle pomme?
Diversifier le verger pour assurer son avenir! Gérald Dayer rappelle que l’une des missions du Service de l’agriculture est de pouvoir mettre à disposition des arboriculteurs de nouvelles variétés de fruits «goûteuses, résistantes aux maladies et rentables pour les exploitations».
Après avoir mené des expériences fructueuses avec de nouveaux abricots, après avoir introduit cinq variétés de pêches plates dans les vergers de la plaine du Rhône, l’Office de l’arboriculture a commencé à mettre à l’essai une nouvelle variété de pomme sur une plantation pilote du domaine de Châteauneuf. «La Regalyou présente déjà l’avantage de résister à la tavelure, principale maladie du pommier», explique Jacques Rossier. En sus, ce nouveau fruit, qui a été primé au titre des innovations au salon international Fruit Logistica de Berlin en 2015, offrirait un potentiel de conservation en frigo très intéressant. Bonne affaire à suivre…
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