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Neige: le Valais est loin des conditions de 1999

12 déc. 2017, 05:30
Pascal Fauchère, rédacteur en chef adjoint.

La montagne n’est pas la plaine. Malgré les importantes chutes de neige, avec un record absolu mesuré à Sion, la situation avalancheuse n’est pas comparable avec celle de 1999. Tant les répondants de l’Institut suisse de l’étude de la neige et des avalanches (SLF) que les chefs de sécurité locaux se disent sereins et se veulent rassurants.

Certes, l’épisode de dimanche a été long et intense. Jamais la station Météosuisse de Sion-Aéroport n’avait enregistré autant de neige – 65 centimètres – en si peu de temps. Par contre, en montagne, il est tombé environ 80 centimètres de poudreuse. Une situation vécue deux à trois fois par hiver, expliquent les spécialistes.

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Si ces conditions nécessitent de la vigilance en plaine, en montagne, elles sont – encore – très loin de la situation catastrophique de 1999. Ces avalanches dramatiques d’il y a bientôt dix-neuf ans avaient eu lieu en février. C’est-à-dire vers la fin de l’hiver. Après plusieurs semaines de mauvais temps, d’importantes précipitations, avec une limite des chutes de neige fluctuante accompagnée de forts vents, avaient surchargé un manteau neigeux déjà instable et très fourni. Le bulletin d’avalanche national du jour indiquait alors qu’en raison d’une couverture neigeuse faiblement consolidée, de multiples avalanches de moyenne ou grande ampleur étaient à prévoir. Le 21 février 1999, la station météorologique de Bréona, au-dessus d'Evolène, commune durement touchée par les intempéries, mesurait une hauteur de neige de 229 centimètres. Aujourd’hui, les circonstances sont autres. Nous sommes en décembre. La neige est moins abondante et différente. Hier, à Bréona, la couche n'était «que» de 77 centimètres.

 


 

Depuis une vingtaine d'années, les communes de montagne ont affiné des stratégies et développé les infrastructures pour répondre au mieux aux dangers d’avalanches. Si, aujourd’hui, des voies de communication peuvent être touchées localement par les coulées et que le hors-piste est à proscrire, les villages ne sont pas menacés. 

Mais la nature est imprévisible. La première tempête hivernale, baptisée Ana, a frappé hier matin la côte Atlantique française avec des rafales de vent d’une puissance inattendue, jusqu’à 160 km/h. Prudence.

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