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Le Valais aura bientôt sa maison de soins palliatifs

Les patients valaisans nécessitant des soins palliatifs spécialisés pourront bénéficier d’ici à fin 2020 de la Maison Azur à Sion. Le bâtiment, doté de dix chambres, se veut un lieu de vie jusqu’au bout de la vie.

09 oct. 2019, 15:46
Marcel Maurer (au centre), président de la fondation La Maison Azur, entouré d’Isabelle Millioud, vice-présidente, et de Pascal Varone, chargé du projet architectural, sont heureux de dévoiler le lieu de la future structure valaisanne: l’ancien couvent des sœurs hospitalières dans le nord de Sion.

L’idée germait dans la tête d’Isabelle Millioud, l’une des pionnières des soins palliatifs en Valais, depuis plus de sept ans. «Je rêvais que les Valaisans en fin de vie, ne pouvant plus rester à domicile, puissent bénéficier d’une maison comme celle de Rive-Neuve, dans le canton de Vaud. Il ne s’agit pas de créer une maison de mort mais une maison de vie», explique cette infirmière spécialisée.

Son rêve est sur le point de devenir réalité puisque la Maison Azur – ce sera le nom de la structure valaisanne – devrait ouvrir ses portes à la fin 2020, voire début 2021 à Sion. «C’est une chance pour les patients! Nous avons tous connu des situations de fin de vie de proches qui se sont parfois mal passées. Si la Maison Azur permet à des personnes de partir dans la sérénité, ce sera un beau cadeau», explique Marcel Maurer, président de la Fondation La Maison Azur.

Un lieu au climat familial

La structure valaisanne, qui comportera dix chambres et emploiera une vingtaine de professionnels des soins, occupera l’ancien couvent des sœurs hospitalières, dans le nord de Sion; les 23 religieuses qui y logent aujourd’hui déménageront dans un bâtiment adjacent. L’aménagement sera conçu sur le modèle de Rive-Neuve. «Au début, j’avais une certaine appréhension, ayant des a priori sur les soins palliatifs; je ne voyais que la mort», raconte Pascal Varone, chargé du projet architectural. Une visite à Rive-Neuve l’a convaincu. «Cette maison respire la vie. C’est calme et serein. Cela n’est ni un EMS ni un hôpital, mais une maison à l’ambiance chaleureuse. Cela a drastiquement changé ma vision.»

Dix chambres plein sud

L’architecte sédunois a ainsi imaginé la création d’un climat familial identique dans la Maison Azur. Le bâtiment bénéficie d’une bonne situation avec vue sur les montagnes au sud – «toutes les chambres se situeront d’ailleurs au sud», note Pascal Varone –, et est bien desservi au niveau des transports publics. La cuisine, transparente, sera installée au rez-de-chaussée «pour que les personnes puissent entendre les bruits et sentir les odeurs, comme cela se passe à la maison», explique Pascal Varone. La salle à manger et le séjour donneront au sud, de manière à être très lumineux. La maison permettra aussi d’accueillir des parents de patients. «Dans chaque chambre, il y aura un canapé-lit pour un proche», précise Isabelle Millioud.

Nous cherchons des donateurs pour financer le tiers des 9 millions de travaux.
Marcel Maurer, président de la Fondation La Maison Azur
 

9 millions de travaux

Les travaux se montent à 9 millions de francs, financés, pour l’instant, pour un tiers par la Loterie romande et un tiers par un prêt. «Nous cherchons encore des donateurs, des fondations ou institutions pour financer le tiers restant», précise Marcel Maurer.

La Maison Azur est destinée à tous les patients, quels que soient leur âge et leurs moyens financiers. Même si aucun financement spécifique n’est prévu par la LAMal pour ce type d’établissement de soins palliatifs. «Mais nous bénéficions du soutien du Conseil d’Etat qui accepte que les séjours des patients soient facturés selon le mode de financement hospitalier», explique Isabelle Millioud.

Particularité encore de la maison valaisanne, elle s’intègre dans la planification cantonale en matière d’accès aux soins palliatifs. Et permet ainsi de compléter les services existant déjà dans le canton, comme l’unité des soins palliatifs à l’hôpital de Martigny par exemple. «Nous ne sommes pas concurrents. Au contraire», conclut Marcel Maurer.

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