Un petit bébé lion, perdu dans les bras du grand singe de la vie. On pourrait l’imaginer comme ça, tout au début de sa carrière le roi Léo.
Et le soleil s’est levé sur son avenir. Il est passé à travers les tempêtes et les tourments sans broncher. Il a traversé les fleuves comme il traverse Martigny, la sacoche sous le bras, imperturbable, on le croit fier, on a peur qu’il rugisse, parce qu’il sait faire ça.
J’ai un peu peur de lui. Un peu beaucoup. Pourtant le fauve a le cœur grand ouvert, comme un coffre de conte de fées ou plutôt de pirates ou un peu des deux. Un coffre d’artiste au milieu de l’imposante stature. Un coffre rempli de musique, de générosité, de fragilité, de besoin d’être aimé. Comme tout le monde. Plus que tout le monde, parce qu’il est plus grand.
Il a travaillé, a eu...