«Campagnards! Electeurs! Paysans! Faites attention! Le socialisme est à vos portes!» écrit «Le Nouvelliste valaisan» la veille des élections fédérales de 1919. La première liste ouvrière valaisanne ne récoltera que 11 030 suffrages, trop loin des 115 954 voix conservatrices pour espérer un siège. Quelques mois plus tard, le 7 décembre 1919, le parti socialiste valaisan est officiellement fondé à Sion par cinq sections locales. L’histoire de ce mouvement est intimement liée à la vitalité de l’économie et aux personnalités qui le façonnent.
Première liste ouvrière valaisanne pour le Conseil national, en 1919. A gauche, Charles Dellberg, premier président du PS valaisan. (AEV, fonds FTMH)
Brigue et Dellberg
Dans ce pays d’agriculteurs très imprégnés par la religion, la population est plutôt hostile aux idées socialistes. Les premières grèves des ouvriers du Lötschberg sont mal vues. «C’est l’arrivée des grandes industries, à Chippis, à Monthey et à Viège, dans les années...