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Le printemps d’écrire. Par Abigail Seran

05 mars 2020, 10:00
Abigail Seran, écrivaine.

On ne cesse de le dire et de le répéter, ce coin de pays est foisonnant d’écrivaines et d’écrivains. L’Etat du Valais en a pris la mesure en mettant sur pied un dispositif ambitieux de soutien à ses autrices et auteurs pour les accompagner en leur offrant du temps. De l’argent souhaiteriez-vous corriger? Non, je maintiens, il s’agit bien de temps.

Ecrire, c’est bien entendu poser des mots sur du papier ou sur un écran, mais écrire c’est aussi beaucoup de recherches et de maturation. Dans les ateliers où j’enseigne, aux participant·e·s qui s’inquiètent de ne pas avoir avancé dans leurs projets, je rappelle toujours que le geste d’écrire n’est de loin pas le seul important.

Souvent, il faut une longue période pour qu’une idée s’installe, qu’un personnage s’incarne. Il faut confronter son histoire à des aléas mentaux pour la densifier, lui faire prendre vie. A cela vient s’ajouter parfois...

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