Le Tribunal fédéral a déclaré irrecevable le recours de Patrice Martinet contre l'ordonnance de classement de la justice valaisanne. Le président de Leytron avait déposé une plainte pénale, pour enregistrement illégal notamment, dans l'affaire Cleusix.
Dans un arrêt publié jeudi, les juges de Mon Repos constatent que le recourant n'a pas qualité pour agir dans sa plainte dirigée contre l'ancien chef de l'enseignement du canton du Valais Jean-Marie Cleusix, l'ancien conseiller d'Etat Oskar Freysinger et une stagiaire du Département de la formation.
Dans le cadre d'un litige fiscal entre Jean-Marie Cleusix et la commune de Leytron, Patrice Martinet avait organisé une conférence de presse en janvier 2014. Cette réunion avait été enregistrée clandestinement par une stagiaire envoyée par M. Cleusix.
Plaintes croisées et recours
Le président de Leytron a alors porté plainte pour enregistrement illégal, faux témoignage, faux rapport et fausse déclaration en justice. La procédure a été classée par la justice valaisanne en 2016.
Le TF, dans son argumentaire, refuse de suivre le recourant qui affirme avoir été lésé en étant enregistré à son insu. La cour ne comprend pas en quoi Patrice Martinet aurait souffert économiquement ou moralement par la divulgation de propos tenus lors d'une conférence de presse. Le président de Leytron ne démontre donc pas ce qui justifierait de reconnaître sa qualité pour recourir en matière pénale.
Suite à cette conférence de presse, Jean-Marie Cleusix s'en est pris à son tour au président de Leytron. Celui-ci a été condamné pour violation du secret de fonction en avril 2017. Son recours est toujours pendant devant le Tribunal cantonal. (arrêt 6B_1128/2017 du 31 mai 2018)