Les quelque trois mille détenteurs du passeport valaisan n’ont plus besoin de l’avoir toujours dans la poche. L’objet se dématérialise sous la forme d’une application de téléphone et se rapproche de ses utilisateurs et de ses partenaires. L’entreprise a invité la presse pour présenter les avantages de la version numérique. Les statistiques permettront de mieux connaître les habitudes des clients et de créer des synergies entre les partenaires.
«Chez nous vous êtes chez vous»
Le passeport valaisan était à l’origine un pied de nez à la Berne fédérale. Créé en 2012 dans une formule identitaire en réaction aux votations sur la lex Weber et la LAT, il a été repris en 2016 par une start-up de l’Espace Création de Sion. Il a depuis changé radicalement de vocation. «Nous voulons faire la promotion du Valais de manière originale et innovante», explique Grégory Zermatten, l’un des trois entrepreneurs à la tête d’un projet dont le nouveau slogan est: «Chez nous, vous êtes chez vous».
Trois cents partenaires offrent des réductions, des cadeaux et des avantages aux détenteurs du passeport valaisan. A l’œnothèque de Leytron, ils reçoivent une planchette et 10% sur les achats de vin. Sa gérante Nina Guillaud a constaté une augmentation des visites: «D’une dizaine en 2016, ils étaient plus de cinquante l’année passée. Ils ne viennent pas pour le cadeau, la plupart repartent avec des bouteilles.»
Synergies programmées
Le passage au numérique devrait encore dynamiser ce chiffre grâce aux synergies. «Nous constatons déjà des passages chez deux partenaires dans la même journée, les bains l’après-midi et un restaurant dans la soirée», note Grégory Zermatten. Les statistiques liées au numérique permettront de valoriser ces possibilités en suggérant des visites aux clients.
Conscient que leur outil promotionnel les rapproche du tourisme, les entrepreneurs veulent désormais développer des formules régionales pour les visiteurs. «Pourquoi pas un passeport Hérens ou Anniviers, de quelques jours à prix préférentiel?», s’interroge Grégory Zermatten en tournant le carnet blanc et rouge entre ses mains. «Ça fait un magnifique objet souvenir.» La version papier au cœur du projet ne va pas disparaître, il sera toujours possible de collectionner les tampons des partenaires.