Les lecteurs de Valais Valeur Ajoutée (VVA) ne recevront pas leur magazine cet été. En raison de mauvais résultats financiers liés à une diminution des entrées publicitaires, la société éditrice a dû faire l’impasse sur son prochain numéro. «Nous faisons une pause estivale. L’édition d'automne est maintenue, mais sous une forme qui reste à définir», explique Didier Planche, fondateur et directeur de la publication trimestrielle. «Nous n’avons aucune dette. Mais nos recettes dépendent à 98% de la publicité, et les résultats ne sont clairement pas bons.»
Vers une publication 100% numérique?
Pour redresser la barre, Didier Planche évoque deux pistes. La première passe par la quête de nouveaux fonds propres. De quoi notamment permettre de développer davantage le marketing autour du journal. «Nous pourrions ainsi toucher de nouveaux annonceurs, en Valais mais également hors des frontières cantonales.»
La seconde variante verrait carrément la publication devenir 100% numérique. Avec l’avantage de toucher un public plus jeune. «Mais nos lecteurs, dont l’âge oscille entre 30 et 70 ans, nous ont confié être très attachés au papier. La situation est paradoxale, c'est pourquoi nous devons trouver la meilleure manière de rendre notre publication viable», poursuit Didier Planche.
Aujourd’hui tiré à 7000 exemplaires, le magazine VVA peut compter sur près de 400 abonnés à l’année. Il est réalisé par une équipe d’environ vingt personnes comprenant une dizaine de journalistes pigistes et plusieurs chroniqueurs. Son budget annuel gravite autour des 150'000 francs, soit 35'000 à 40'000 francs par édition.