Le photographe Olivier Born peine à repérer le «Blanchon» comme disent les Français, dans son décor de neige. «Le lièvre variable est aussi discret que farouche. Il se déplace la nuit, reste caché le jour, n’émet pas le moindre cri. Je peux passer des heures à jumeler avant de voir ou de croire voir se dessiner un œil dans cette immensité blanche. Ses traces, entremêlées dans tous les sens, m’aident rarement. Et si la neige a été abondante, il reste planqué sans bouger.»
C’est la vitesse de sprint d’un lièvre variable en fuite.
Le défi n’est pas facile. D’autant qu’une fois repéré, il s’agit de ne pas faire fuir cet artiste du camouflage. «A mon approche, il reste immobile, sous le rocher ou dans le creux qui l’abrite. Ses oreilles sont dressées. Soudain, il ferme les yeux, ses oreilles se plaquent à l’arrière et c’est le signal du...