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Le coronavirus est arrivé en Suisse: les six choses à savoir pour s’en prémunir

Au moment où un premier cas de coronavirus est confirmé sur le territoire suisse, le médecin cantonal valaisan Christian Ambord indique la bonne posologie à adopter pour faire front. Six questions, six réponses.

25 févr. 2020, 18:00
Le médecin cantonal Christian Ambord.

Si un premier cas de coronavirus vient d’être détecté en Suisse, dans le canton du Tessin, ce n’était toujours pas le cas en Valais mardi. Les autorités sanitaires cantonales se déclarent toutefois prêtes à faire face à cette éventualité.

Le médecin cantonal, le Dr Christian Ambord, répond aux questions que tout Valaisan pourrait se poser avec les nouvelles peu rassurantes qui parviennent notamment du Tessin et d’Italie voisine.

En savoir plus: Coronavirus: un premier cas confirmé en Suisse


Quels sont les symptômes qui doivent inciter les Valaisans à s’inquiéter?

Le coronavirus provoque, après la période d’incubation, des symptômes qui ressemblent souvent à la grippe: malaise, fatigue et fièvre. Ils sont généralement suivis de symptômes respiratoires, typiquement d’une toux sèche ou de détresse respiratoire.

Ces symptômes sont-ils différents de ceux de la grippe saisonnière?

Le coronavirus provoque généralement des maladies respiratoires légères à modérées. Les symptômes peuvent ressembler à une grippe ou un à un refroidissement. La distinction n’est toutefois pas aisée et doit faire l’objet d’un test de diagnostic par un médecin. En cas de soupçon de coronavirus, le patient doit contacter son médecin qui va l’interroger sur les voyages qu’il a effectués, sur ses contacts et les symptômes qu’il présente. Seule une analyse de laboratoire permet de confirmer définitivement un diagnostic de coronavirus. En fin de semaine, un test rapide devrait être disponible dans notre canton.

Chez qui doit-on se rendre pour se faire tester en cas de suspicion? 

En cas de suspicion, il faut contacter son médecin par téléphone. Ce dernier évaluera avec le service du médecin cantonal les mesures à prendre.

Quelle est la dangerosité de ce virus?

Les symptômes courants sont bénins et comprennent des troubles respiratoires, de la fièvre, une toux, un essoufflement et des difficultés respiratoires. Au vu des cas survenus jusqu’à présent, les personnes âgées et les personnes déjà atteintes d’autres maladies – comme le diabète et les cardiopathies — semblent être plus exposées au risque de développer une forme grave de la maladie.

Faut-il porter des masques dans les transports publics? En cas de besoin, le Valais est-il suffisamment doté?

Non, il n’est pas nécessaire de porter des masques à l’heure actuelle. Les hôpitaux et autres institutions sanitaires du canton disposent d’un stock suffisant de masques pour leur personnel et leurs patients pour faire face à une telle épidémie.

Comment se prémunir?

Les mesures préventives sont les mêmes que pour la grippe saisonnière et d’autres maladies respiratoires. Il convient donc de se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec un désinfectant pour les mains. Il est aussi recommandé de tousser et d’éternuer dans un mouchoir ou, à défaut, dans le creux du coude; d’éviter tout contact non nécessaire avec des personnes souffrant d’affections respiratoires ou de toux. En cas de symptômes respiratoires comme un essoufflement inhabituel, des maux de gorge, de la toux et de la fièvre, il faut rester chez soi et contacter si nécessaire par téléphone un médecin ou un établissement médical.
 

En savoir plus: Informations sur l’état actuel de l’épidémie de coronavirus (COVID-19)

En savoir plus: Coronavirus dans le monde

 


Pharmacies en rupture de stock de masques

«Désolé, notre stock de masques est épuisé.» Cette collaboratrice de la pharmacie Sun Store du Manoir à Martigny ne peut pas satisfaire à la demande de cette retraitée octodurienne. Comme c’est le cas dans plusieurs autres pharmacies du canton. «Bon, il est vrai que ce n’est pas le genre de produits qui peuvent être conservés sur la longue durée.» En plus, le port du masque n’est absolument pas recommandé pour le citoyen lambda. Les autorités sanitaires ont prévu suffisamment de réserves pour équiper personnel soignant et malades si des cas devaient apparaître dans notre canton.

Du côté du Département de la santé, on rappelle que la Suisse avait déjà été confrontée à pareille pénurie. «En 2009, lors de l’épidémie de H1N1 qui avait notamment provoqué la mise en isolement d’un institut international de Verbier et de ses 120 pensionnaires, le canton avait acheté des palettes de matériel (masques, gants, surchaussures, etc.) Pour rien», rappelle cet ancien médecin de la région. Au bout de quelques mois, ces stocks avaient ainsi dû être détruits, notamment en raison de l’usure des plastiques censés maintenir ces masques autour de la tête.

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