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Le Cervin a été bardé de capteurs

Une série de capteurs ont été installés sur le Cervin pour étudier les transformations de la mythique montagne, notamment au niveau du permafrost. Les catastrophes naturelles pourraient être mieux anticipées.

13 août 2019, 14:13
Le Cervin est analysé de près.

Depuis dix ans, des capteurs mesurent l’évolution du permafrost sur l’arête du Hörnli au Cervin. Une masse de données unique en son genre qui pourrait aider à la prévention des catastrophes naturelles.

Lors de la canicule estivale de 2003, 1500 m³ de roches s’étaient effondrées sur l’arête du Hörnli. La glace dans les pores et les fissures du rocher avait fondu, sa fonction de «colle» n’était plus assurée et le pergélisol s’est écroulé, ont rappelé mardi l’Université et l’EPF de Zurich dans un communiqué.

Cet événement est à la base du projet PermaSense, lancé en 2006: 17 types de capteurs différents ont été installés à 29 endroits sur cette voie classique du Cervin, à plus de 3500 mètres d’altitude. Ils sont alimentés à l’énergie solaire. Objectif: étudier l’évolution du permafrost sur le long terme. Les données sont transmises par un système sans fil qui permet une observation en temps réel. Elles sont transmises par radio au Petit Cervin puis via internet jusqu’au centre de calcul de l’EPFZ.

Il s’agit notamment de l’écartement de fissures rocheuses, de température en surface et à différentes profondeurs ou encore de l’inclinaison de certaines portions de l’arête. S’y sont ajoutés récemment des capteurs sismiques et acoustiques qui enregistrent les chutes de pierres et éboulements.


Anticiper les catastrophes

La combinaison de ces différentes mesures permet d’obtenir une image assez précise des changements dans le permafrost et des événements à venir, explique Jan Beutel, responsable du projet à l’EPFZ, cité dans le communiqué.

La formation de fissures invisibles à l’œil nu a par exemple pu être détectée. Cela pourrait permettre de mieux anticiper la déstabilisation des masses rocheuses et ainsi de prévenir des catastrophes naturelles à d’autres endroits, ajoute le chercheur.

Les résultats de ces mesures sont publiés dans la revue «Earth System Science Data». Des chercheurs de l’Université de Bâle et d’autres institutions, comme le Service sismologique suisse, ont également contribué à ces travaux.

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