Les passionnés du sport, et plus encore les amoureux du beau jeu, ont vécu une semaine cauchemardesque. Aujourd’hui, dans le monde entier, la tristesse ancrée au fond du cœur et de l’âme, ces personnes pleurent. Et moi avec. Les décès subits de Christophe Dominici et de Diego Armando Maradona nous laissent orphelins. Ils incarnaient un certain idéal de l’esthétisme sportif, celui du geste magnifique, guidé par le plaisir. Sur un terrain, ces hommes jouaient, au sens littéral du terme, comme joueraient des enfants dans une cour d’école. Cette notion de jeu qui ne constitue plus une priorité, dépassée par la compétition et les enjeux financiers.
Ne soyons pas naïfs. Pour atteindre ces sommets sportifs, et y rester, ils ont consenti à d’énormes sacrifices. On ne peut pas gagner continuellement sans égoïsme, sans combattre. Le monde professionnel ne ressemble pas à celui des Bisounours. Mais ces personnages ont su préserver l’esprit...