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La police valaisanne ne recensera pas les violences homophobes

Mercredi, le Grand Conseil valaisan a décidé de ne pas imposer à la police cantonale la tenue d’une statistique sur les violences homophobes. Le ministre de la sécurité Frédéric Favre proposait le rejet du postulat, en plaidant que ce travail devait être fait par un autre canal.

11 mars 2020, 12:47
Les personnes LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres) se disent régulièrement victimes de violence.

La police valaisanne ne tiendra pas de statistiques en matière de violence subie par les personnes dites LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres). La majorité du Grand Conseil (86 députés contre 32) a refusé mercredi l’idée de lui confier cette tâche.

Devant le plénum, le conseiller d’Etat en charge de la sécurité Frédéric Favre a estimé «que donner ce travail à la Police cantonale, ce n’était ni le bon endroit, ni le bon moment pour mettre à jour des données personnelles. Ce travail doit être effectué par un autre canal». Le libéral-radical préconise des sondages effectués par des médecins, les services sociaux ou en lien avec la LAVI (la Loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infractions).

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Les auteurs du postulat, Benoît Barras (ADG), Thomas Birbaum (PLR) et Jérémy Savioz (Les Verts) demandaient également la mise en œuvre d’une formation de base et/ou continue pour les policiers cantonaux afin de gérer ce genre d’agressions. Frédéric Favre a rappelé que les policiers cantonaux bénéficient d’une formation globale.

Décision similaire au niveau fédéral

«Nous les sensibilisons et formons à diverses problématiques comme la violence subie par les femmes battues ou les mineurs abusés. Des cours de sensibilisation sont régulièrement effectués dans ces domaines». Concernant d’éventuelles formations au sujet de la violence à l’encontre de la communauté LGBT+, «nous y réfléchirons s’il y a un besoin en ce sens».

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Mardi au Parlement fédéral, le Conseil des Etats avait pris une décision semblable. Par 21 voix contre 18, il a liquidé un projet demandant que les crimes fondés sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre fassent pas l’objet d’un recensement national. La majorité a invoqué la difficulté à mettre en œuvre cette motion.

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