La montagne, espace de nature préservée pour amateurs d’air pur ou parc d’attractions pour touristes en mal de sensations? Les points de vue, très tranchés, s’affrontent à chaque nouvelle réalisation dans les Alpes. Le «peak walk», une nouvelle passerelle aux Diablerets inaugurée vendredi dernier n’échappe pas à cette règle et a suscité l’ire de l’association écologique Mountain Wilderness.
Plus qu’un cas particulier, l’association se fait le porte-voix d’une crainte qui gagne toutes les régions montagneuses des Alpes et même du monde. Comment tourisme moderne et montagne peuvent-ils se concilier? Ces réalisations sont-elles un moyen d’attirer les visiteurs vers nos montagnes? Où se situe la limite de l’exploitation du paysage alpin et des sommets? Jusqu’où peut-on rendre la montagne, de nature hostile, accessible à tout un chacun? L’aménagement d’infrastructures fait-il oublier le danger inhérent à ce milieu naturel? Pour reprendre l’expression de Mountain Wilderness, y’a-t-il «une compétition mondiale à créer l’attraction la plus cool sur nos sommets» qui risque de tendre vers la création d’un «Disneyland alpin»?
Conscientes que le tourisme alpin constitue un pan économique indéfectible des régions de montagne, les autorités doivent faire face au défi de répondre à la demande sans tomber dans l’excès. Préserver et vendre le paysage, argument touristique clé de nos régions. Un défi complexe qui doit tenir compte de nombreux facteurs que l’on soit en Valais ou lorsqu’on se trouve au pied de la montagne la plus fréquentée au monde, le Mont-Blanc. Au milieu de cela, les alpinistes et autres usagers de la montagne appellent à trouver un juste milieu.
Vous retrouverez un dossier complet sur ce sujet dans nos éditions payantes de ce vendredi 31 octobre.