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La lumière à travers les fissures. Le commentaire d'Agathe Seppey

24 déc. 2018, 05:31
Agathe Seppey, journaliste au "Nouvelliste".

Ce 19 juin 2018 à Dakar, j’ai serré pour la première fois la main d’Abdoulaye. Sans le savoir, je serrais à ce moment-là la main d’une vie qui allait bouleverser la mienne. Je rencontrais un destin qui, en trois mois seulement, allait me donner des leçons pour une existence.

Avec Abdoulaye, ça a été l’histoire d’un apprivoisement naturel. Puisque les épreuves rapprochent toujours plus vite, notre lien s’est très rapidement mué en une relation intense et indescriptible. Parce que – et c’est un honneur duquel je risque de ne jamais me remettre – j’ai eu le rôle de la permanence dans son chemin vers la renaissance. L’aubaine, incroyable, d’être la seule à avoir pu lui tenir la main dans chaque étape de sa reconstruction, entre l’Afrique et la Suisse.

L’aventure a tant tutoyé les reliefs, tant fait grimper et dégringoler les émotions que la digestion a pris du temps. Mais...

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