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La fraude électorale commise dans le Haut-Valais ne sera pas réparée

Suivant les conclusions de deux docteurs en droit, le bureau du Grand Conseil renonce à corriger les effets de la fraude électorale perpétrée en 2017 dans le Haut-Valais. Une décision qui met un terme à un feuilleton de plus de deux ans.

18 juin 2019, 14:21
Le fraudeur, alors membre de l'UDC du Haut-Valais, a écopé d'un an de prison avec sursis. (Illustration)

Le bureau du Grand Conseil abdique. A 9 contre 1 et 3 abstentions, émanant des deux régions du canton, il renonce à corriger les effets de la fraude électorale perpétrée lors des élections cantonales de mars 2017. Si l’on se fie aux calculs admis par une majorité des partis, un UDC du Haut continuera donc à siéger au Parlement valaisan à la place d’un jaune, jusqu’à la fin de la législature en cours. Chef du groupe des jaunes, Diego Clausen ne décolère pas: «C’est une question de confiance envers le peuple. Nous maintiendrons notre soutien à une reconsidération.»

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L’annonce de ce mardi apparaît malgré tout comme l’épilogue d’un feuilleton de plus de deux ans. Tout indique en effet que les députés, qui auront le dernier mot en septembre, suivront la position défendue par la majorité des chefs de groupe au sein du bureau.

Décision inéluctable

Heurtant le sentiment démocratique, cette récente décision n’est pas une surprise, et apparaît comme inéluctable d’un point de vue juridique. Elle se fonde sur les conclusions de deux docteurs en droit. Refusant d’admettre la démonstration identique de la Commission de justice (COJU), le bureau les avait mandatés en février dernier, en prévoyant une enveloppe maximale de 50 000 francs.

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En résumé: les délais sont faits pour être respectés. Comme tout citoyen, les jaunes avaient trois jours pour recourir à l’homologation par le Grand Conseil de l’élection litigieuse. Ils ne l’ont pas fait, alors qu’ils doutaient déjà de la validité du scrutin. Ils doivent l’assumer. Et se consoler en constatant que l’auteur de la fraude a été condamné, à un an de prison avec sursis, et qu’il n’a pas fait recours.

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