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La fille d'un malade du mercure témoigne. Son père a travaillé 33 ans chez Lonza

Elise Kurz-Imseng fond en larmes en lisant l’article du «Nouvelliste» sur les victimes du mercure dans les premières décennies de l'usine Lonza à Viège. La femme âgée de 79 ans en est convaincue: son père figurait parmi les 250 cas de malades du mercure. Souvenirs d'une enfance difficile.

18 mai 2018, 10:16
Elise Kurz-Imseng en est convaincue : son père a souffert d'empoisonnement au mercure

Elise Kurz-Imseng se tient sur le balcon de sa maison du hameau d'Illas. Devant elle, le village de Stalden. Au fond de la vallée, on devine Viège. Du doigt, elle nous indique l’itinéraire que son père a emprunté durant des années. Othmar Imseng a travaillé comme soudeur à Lonza pendant 33 ans. Il a traversé les premières décennies de l’usine de Viège. Il a souffert d'un empoisonnement au gaz et, plus tard, d’un empoisonnement au mercure. C’est du moins ce que pense sa fille. Il est mort en 1948, laissant la mère d'Elise avec treize enfants, dont sept encore mineurs.
Selon Elise Kurz-Imseng, le certificat de décès de son père indiquait qu’il était mort de la tuberculose. A cette époque-là, on ne parlait pas d'empoisonnement au mercure. «A la lecture de l’article sur les victimes du mercure chez Lonza, je n’ai pas pu retenir mes larmes», avoue-t-elle. Le mercure n’a...

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