"Faut-il sauver la dôle?" La question lancée il y a une semaine par le Musée valaisan du vin a réuni professionnels et amateurs de vins valaisans autour d’un débat intéressant mais qui n’a pas trouvé de réponse claire. D’un côté, les irréductibles défenseurs de ce qui est le premier assemblage de notre canton: "la dôle, c’est le Valais!" De l’autre, ceux qui la voient comme un vin en perte de vitesse, peu attractive face spécialités autochtones et aux nouveaux assemblages.
Pourtant, la dôle n’a pas dit son dernier mot. Emblème des vignobles valaisans, la Dôle des Monts de la Maison Gilliard fête fièrement son 130e millésime.
Plus qu’une dôle, une marque
De plus en plus de producteurs et de clients délaissent la dôle au profit d’autres assemblages plus proches du goût du consommateur, Stéphane Maccaud, lui, ne lâcherait pour rien au monde ce vin qui a contribué à la renommée de l’entreprise qu’il dirige. "Une dôle sur cinq vendues en grande distribution est une Dôle des Monts. Donc, non, nous n’avons jamais envisagé d’en abandonner la production."
Mais le directeur de la Maison Gilliard à Sion précise dans la foulée: "nous ne vendons pas de la dôle, nous vendons de la Dôle des Monts!"
Si ce vin a traversé les siècles sans une ride (une verticale de 2001 à 1977 a époustouflé tous les participants par sa fraîcheur et son capital de garde), c’est qu’au-delà de la qualité, la Maison Gillard en a fait une véritable marque. Une identité à elle toute seule. "Nous veillons à présenter chaque année un produit que le client peut identifier, tant au point de vue du goût que de la qualité."
Retrouvez dans nos éditions numériques et papier les enjeux liés à ce vin qui est le premier assemblage créé dans notre canton.