A Evolène, Virginie Gaspoz-Chevrier, la présidente de 30 ans – première de l’histoire – peut avoir deux enfants durant sa première législature avec des citoyens qui, au lieu de s’en plaindre, estiment qu’elle sera encore plus soucieuse de l’avenir de la commune.
Dans les années 70, l’actuelle préfète d’Hérens, Aliette Beytrison, n’aurait jamais pu devenir enseignante si elle avait eu un frère, car ce dernier aurait eu la priorité au sein de la famille pour suivre des études.
Quarante ans plus tard, Evolène s’estime chanceuse d’avoir pu faire revenir au village une jeune femme bilingue qui a quitté l’administration fédérale pour présider ses concitoyens.
Ces deux constats suffisent pour comprendre l’évolution de la place de la femme dans la société rurale valaisanne. Très loin des clichés trop souvent véhiculés. Car Evolène, comme d’autres communes rurales, se conjugue au féminin depuis longtemps. Avec peut-être une plus grande concentration de personnalités qu’ailleurs....