«C’était comme si, tout à coup, tout s’arrêtait. Plus un mot ne sortait de ma bouche. C’était un moment d’immense émotion.» Ses mots fleuraient l’intensité des instants magiques. En février 2019, Michel Stückelberger nous racontait l’incroyable rêve qu’il venait de réaliser. Né avec la mucoviscidose et greffé des poumons depuis 2010, ce Bagnard venait de gravir l’Aconcagua, majestueux sommet argentin grattant le ciel à 6962 mètres de haut.
La gratitude d’être en vie
En seize jours d’ascension, le trentenaire avait battu le record d’altitude atteinte par une personne transplantée. Et ce, malgré des conditions météo rudes. «Pouvoir y arriver permet aussi de témoigner de mon immense gratitude d’être en vie grâce à mon donneur», avait-il confié. Avant l’Aconcagua, Michel Stückelberger avait gravi le Mont-Blanc et le Kilimandjaro. Trois sommets pour une ode à la vie. Très touchant.
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