L'initiative "Têtes nues dans les écoles valaisannes" est-elle irrecevable? C'est en tous les cas les avis de tous les groupes parlementaires, à l'exception de l'UDC qui a lancé le texte. Et ce, alors que la commission de justice et la commission de l'éducation du Grand Conseil avaient toutes deux déclaré l'intitiative recevable.
Pour le Vert Thierry largey, juriste de profession, l'initiative porte atteinte à la sphère privée, protégée par l'article 13 de la constitution fédérale, car elle vise tous les couvre-chefs. "Il n'y a donc aucun intérêt public à légiférer sur cette question", a-t-il déclaré.
"Cette initiative, c'est tirer avec un canon sur une mouche"
A l'exception de l'UDC, tous les partis ont souligné que ce texte visait un problème qui n'existe pas dans le canton. "C'est tirer avec un canon sur une mouche", a imagé le PLR Christophe Claivaz.
Expression qui a ensuite été reprise par le chef du département de la formation, Christophe Darbellay qui s'est montré favorable à la motion du PDC acceptée par le Parlement en 2015 et demandant une législation nuancée sur le port du voile à l'école.
L'UDC fera recours en cas d'irrecevabilité
Du côté de l'UDC, on se dit surpris que les autres groupes évoquent une irrecevabilité de l'initiative. "C'est un hold-up démocratique", a lancé Jérôme Desmeules dans un communiqué diffusé juste après la fin de cette entrée en matière. "C'est le seul moyen que les élus ont trouvé pour combattre l'initiative: empêcher le peuple de voter!" Jérôme Desmeules annonce même que l'UDC déposera un recours au Tribunal fédéral si l'initiative est déclarée irrecevable vendredi matin.
Ci-dessous un microtrott que nous avions réalisé au moment du lancement de l'initiative UDC "Têtes nues dans les écoles valaisannes". C'était en mars 2016.