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L'Initiative des Alpes veut faire interdire le transport de marchandises dangereuses sur la route du Simplon

«Stop toxique!» Ce samedi, les sympathisants de l'Initiative des Alpes ont investi le col du Simplon pour sommer le Conseil fédéral de bannir le transport de marchandises dangereuses de cet axe international entre Suisse et Italie.

14 avr. 2018, 13:23
Les activistes de l'Initiative des alpes ont tracé dans la neige leur revendication de faire interdire tout transport de marchandises dangereuses par le col du Simplon.

L’Initiative des Alpes somme le Conseil fédéral d’interdire le transport de marchandises dangereuses par la route du Simplon, un «véritable point noir sur la carte des axes routiers alpins» selon le conseiller national valaisan Mathias Reynard. «Stop toxique!» Ce samedi. les activistes de l’Initiative des Alpes ont ainsi peint dans la neige sur le col du Simplon ce signal géant au moyen de colorants alimentaires biodégradables. Avec une dizaine d’autres sympathisants de l’association créée en 1980, Mathias Reynard a donc rallié le col culminant à 2008 pour participer à cette action de protestation et dénoncer l’immobilisme du conseil fédéral accusé «de se croiser les bras».

Le risque de conséquences désastreuses

Membre du comité de l’Initiative des alpes, Mathias Reynard rappelle qu’avec 89'000 poids lourds recensés, le nombre de camions a triplé au cours des quinze dernières années sur le 3e axe de transit du pays alors que comparativement il a diminué de 40% au Gothard. «Près de 30 camions chargés de substances très dangereuses telles que mazout, solvants et acides, traversent le col du Simplon quotidiennement», précisent les responsables de l’association. «Ce col sinueux et raide est l'unique passage alpin suisse par lequel le transport de marchandises dangereuses est autorisé alors qu’elles sont interdites au Gothard, au San Bernardino et au Grand-Saint-Bernard.»
Face au risque de «conséquences désastreuses pour les riveraines et riverains ainsi que pour l'environnement», l'Initiative des Alpes exige donc une interdiction totale de transporter des marchandises dangereuses par la route du Simplon, estimant le transfert par le rail «possible».

L'ASTAG opposé à toute interdiction à 300%

Une requête qui ne tient pas la route selon Xavier Berthod. Le président de la section valaisanne de l’Association suisse des transports routiers rappelle tout d’abord que les accidents impliquant des poids lourds au Simplon sont extrêmement rares. «La police cantonale fait un excellent travail en contrôlant intensivement le trafic de transit et accroît ainsi fortement la sécurité des usagers». Xavier Berthod balaie aussi l’argument d’un transfert vers le rail. «Les trains, eux aussi, sont dangereux. Un wagon rempli de 50 tonnes de produits chimiques  se renversant en gare de Brigue, met d’autant plus en péril la population avoisinante qu’un camion chargé de 24 tonnes loupant un virage dans un passage isolé du col».

En clair, l’ASTAG Valais est opposé à cette demande d’interdiction de l’Initiative des Alpes. «A 300% contre, car nous pensons à l’industrie valaisanne qui vend ou achète ses matières dangereuses pour assurer des emplois». Et le président Berthod d’inviter les initiants à comprendre «que les camions ne roulent pas par plaisir et ne montent pas au Simplon faire la fête comme eux, mais qu’ils répondent à un besoin de l’économie afin de pouvoir fabriquer des biens de consommation dont le citoyen a besoin». 
 

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