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L’hôpital de Sion perd une spécialité et quelques médecins

La chirurgie de l’obésité ne peut plus être pratiquée à l’hôpital de Sion, l’accréditation lui a été retirée. L’établissement se trouve toujours en face d’un problème de recrutement de médecins cadres.

04 sept. 2019, 17:00
Plusieurs médecins cadres ont quitté l'hôpital.

L’hôpital de Sion ne peut plus pratiquer la chirurgie de l’obésité. Il a perdu son accréditation, faute d’effectuer suffisamment d’interventions. Eric Bonvin, directeur général de l’Hôpital du Valais, confirme une information de la RTS, mais relativise. «Nous avions obtenu une accréditation provisoire. Nous souhaitions développer cette activité, mais nous n’y sommes pas parvenus.»

La cause de cet échec est à chercher dans la concurrence. Notamment celle de la clinique de Valère, mais aussi celle de l’hôpital de Monthey, prochainement de Rennaz. «Nous sommes arrivés dans un domaine saturé. Nous préférons adresser nos patients ailleurs quand nous n’avons pas suffisamment d’interventions. Pour avoir la qualité et la sécurité il faut un certain volume.» L’hôpital de Sion n’a pratiqué que 19 opérations dans cette spécialité, contre 70 à Valère.

Cette situation n’émeut pas Beat Eggel, président de la Commission de la santé au Grand Conseil. «Du moment que la prestation peut être fournie en Valais, ce n’est pas un problème.» Il préfère que cette discipline soit laissée à d’autres acteurs de la santé, plutôt que laisser en place toute une structure pour quelques rares cas par année. Président de l’association de défense de patients domiciliés en Valais, Stéphane Veya partage ce point de vue. Il s’étonne tout de même. «C’est étonnant que l’Hôpital investit dans un secteur et qu’ensuite seulement il constate qu’il y a trop de concurrence…»

Départs de médecins cadres

La RTS a également évoqué le départ de plusieurs médecins cadres de l’hôpital de Sion. Ici encore, Eric Bonvin minimise. «Je peux compter les départs sur mes doigts.» Soit un maximum d’une dizaine sur environ 429 médecins et 125 médecins cadres. «Nous avons revu les contrats avec eux. Certains ont préféré partir, notamment dans le privé où le niveau des revenus est supérieur.»

«C’est un problème récurrent et qui n’est pas propre au Valais», commente de son côté le député Beat Eggel. «Comment retenir les gens dans le public lorsque ça paie plus dans le privé.»

Eric Bonvin regrette que certaines personnes parlent de leurs soucis sur le mode de fonctionnement de l’Hôpital à la presse au lieu d’utiliser la voie interne, notamment celle prévue pour les lanceurs d’alerte. Une situation qui crée des doutes chez Stéphane Veya sur le fonctionnement des structures mises en place. Il craint aussi que ces révélations faites à la presse soient le symptôme d’une mauvaise ambiance interne.

L’association de défense de patients domiciliés en Valais va écrire à l’Hôpital du Valais pour en savoir plus. Affaire à suivre…

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