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L'entreprise Adatis de Martigny dépose plainte contre Unia

Unia avait dénoncé des salaires de 2670 francs net pratiqués par l'entreprise basée à Martigny, avant de contacter un de ses clients. Adatis contre-attaque en justice.

03 oct. 2019, 10:11
Unia était intervenu sur le terrain pour dénoncer Adatis. Aujourd'hui, Adatis actionne la justice contre Unia.

L’entreprise Adatis de Martigny a déposé plainte contre le syndicat Unia. C’est le syndicat lui-même qui annonce cette démarche juridique à son encontre, pour s’en plaindre.

Unia a dénoncé, en avril dernier, les salaires perçus par certains employés de la société active dans la production de pièces détachées pour l’automobile, soit 2670 francs net par mois pour travail à plein temps, sans treizième salaire. Cette action de dénonciation n’ayant pas produit les effets escomptés, le syndicat a ensuite informé un des clients d’Adatis, en l’occurrence Bosch, de cette situation, en espérant qu’elle fasse pression.

A lire aussi: Le syndicat Unia dénonce la politique salariale de l’entreprise Adatis à Martigny

Secrétaire syndical chez Unia, le député Blaise Carron (PS) a aussi porté l’affaire devant le Grand Conseil en juin dernier, sans grand succès. Le conseiller Christophe Darbellay lui avait rappelé que les personnes concernées par ces bas salaires sont sans formation.

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Blaise Carron entendu par la police

Adatis, qui est la filiale suisse de l’entreprise française Adduxi, a donc déposé plainte contre Unia pour «calomnie, subsidiairement diffamation, infraction à la loi sur la concurrence déloyale, contrainte».

Suite à la plainte d’Adatis, le secrétaire syndical d’Unia, le député Blaise Carron, a été entendu, à titre de prévenu, par la police. Cette action «n’entame en rien notre détermination», commente-t-il dans un communiqué.

Contactés, les responsables d’Adatis ne souhaitent pas commenter cette affaire. En avril dernier, l’un d’eux avait déclaré que la dénonciation du syndicat Unia concerne une dizaine d’opératrices, sur la soixantaine d’employés que compte le site octodurien. Ce responsable avait précisé que son entreprise n’est pas soumise à une CCT, ni à un salaire minimum légal qui n’existe pas en Valais. De ce fait, il estime que la loi est respectée par son entreprise.

 

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