Les produits de distillation indigènes continuent de perdre des parts de marché sur leurs propres terres. Un recul qui ne manque pas d'inquiéter les spécialistes de la branche. Hier à Martigny, le président de l'Interprofession des eaux-de-vie du Valais, Julien Morand, a profité des assises de ce groupement pour dénoncer un environnement hostile. «Les statistiques de la Régie fédérale des alcools confirment la tendance: une grande partie de la consommation et donc de la production d'eaux-de-vie indigènes a disparu depuis l'égalisation des droits d'accises en 1999. Deux chiffres pour illustrer ce propos: 50% du marché des spiritueux en 1999, 15% aujourd'hui. Voilà ce que représente la production suisse.»
Concurrence féroce
Nos eaux-de-vie AOC font pourtant de la résistance, notamment grâce à l'aura de ce label aujourd'hui unifié pour la poire comme pour l'abricot. Ce qui n'est guère évident face de grands groupes internationaux. «Les deux ou trois géants de la...