D’aussi loin que je me souvienne, la musique a toujours fait partie de mon univers. Pourtant, quatrième d’une fratrie de cinq enfants, j’étais le seul d’entre eux à refuser de suivre des cours de musique. Ma réticence (je ne l’ai réalisé que bien plus tard) était liée à l’apprentissage du solfège. Les partitions me rebutaient.
Puis tout d’un coup, à douze ans, la musique m’a rattrapé. Je me suis mis à la guitare, dans une approche essentiellement orale. En quelques années, je découvrais le folk irlandais, la bossa-nova, les musiques de l’Inde, autant de traditions fascinantes dans lesquelles les musiciens évoluaient sans partition, avec des sensibilités différentes qui réveillaient en moi des émotions profondes. C’est alors que l’Afrique a fait irruption dans ma vie. C’était à Marseille, pas loin de la gare. Un rythme, un son, ce tambour djembé que je n’avais encore jamais vu, mais qui tout de suite...