C’est sûr, il rentre à peine d’Italie celui-là. Affublé d’écouteurs, Johan Rochel parle avec les mains au milieu de la Planta. Sans personne en face de lui, mais sûrement pas dans le vide. Le philosophe valaisan vient de terminer un postdoctorat à Rome et il passe quelques jours dans son Valais natal avant de rejoindre sa ville de résidence, Zurich. D’ailleurs lorsqu’il s’approche, c’est bien en suisse allemand qu’on le surprend à converser avec son interlocuteur.
Sac au dos, Johan Rochel assume son statut d’intellectuel. Un intello tout-terrain. Un malin explorateur de possibles. Cet enfant de Monthey est un des rares Suisses et même Valaisans à avoir fait de sa capacité à réfléchir et de son talent à cogiter un métier. Penseur, philosophe du droit, pourvoyeur de réflexion, concepteur d’idées nouvelles, de débats et même un peu de combats, à plein temps.