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Jeux vidéos: Promotion Santé Valais lance une campagne de sensibilisation aux «loot boxes»

Promotion Santé Valais complète sa campagne de prévention du jeu excessif en publiant trois vidéos portant sur les «loot boxes». Présents dans de nombreux jeux vidéos en ligne, ces mécanismes sont connus pour générer de la frustration et inciter les joueurs à dépenser de l’argent pour progresser.

15 juin 2021, 18:00
Promotion Santé Valais lance une campagne de sensibilisation aux «loot boxes».

Votre casque audio fixé sur les oreilles, voilà une heure que vous vous éclatez, en ligne, sur votre jeu de cartes à collectionner favori. Parvenu à un certain niveau, un écran s’affiche et vous propose, en échange d’une poignée de francs, d’acquérir un coffret surprise contenant potentiellement certaines des cartes les plus rares du jeu.

Ne trouvant pas votre bonheur après une tentative, vous répétez l’opération plusieurs fois, jusqu’à ce que vous tombiez sur le précieux sésame qui vous permettra de prendre le meilleur sur vos adversaires. Entre temps, votre carte de crédit – ou celle de vos parents, c’est selon – n’a cessé de chauffer.

En savoir plus: Jeux vidéos: la gratuité cache des dangers comme l’addiction

Des similitudes avec les jeux d’argent

Voilà, dans les grandes lignes, le principe de la «loot box». Présent dans de nombreux jeux vidéos, ce mécanisme qui peut être gratuit ou payant est connu pour générer de la frustration et inciter le joueur à dépenser de l’argent pour progresser dans le jeu, sans pour autant avoir l’assurance d’y trouver un contenu intéressant. Depuis ce mardi, il fait l’objet d’une campagne de sensibilisation menée par Promotion Santé Valais.

Responsable de projets au sein de l’association, Romaine Darbellay se dit préoccupée par les similitudes qui existent entre les loot boxes et les jeux de hasard et d’argent.

«Ces mécanismes fonctionnent comme les machines à sous des casinos, à la différence qu’ils atteignent de nombreux joueurs mineurs. Certaines microtransactions peuvent commencer dès l’âge de 8 ans, avec les conséquences négatives que l’on peut imaginer par exemple en termes de dépendance.»

 

 

Trois vidéos pédagogiques

Si elle s’adresse aux enfants et adolescents, cette campagne vise également les parents, un public pas toujours au fait des mécanismes sous-jacents au fonctionnement des jeux vidéos en ligne.

Avec le soutien du Canton du Valais, Promotion Santé Valais a ainsi réalisé trois vidéos pédagogiques. La première, inspirée de l’univers visuel et sonore du jeu vidéo, présente le concept de la loot box.

Certaines microtransactions peuvent commencer dès l’âge de 8 ans.
Romaine Darbellay, responsable de projets, Promotion Santé Valais

Les deux autres visent, quant à elles, à comprendre les mécanismes de dépendance ainsi que les différentes aides qui peuvent être demandées. Elles font intervenir Gabriel Thorens, médecin adjoint agrégé aux HUG et Niels Weber, psychologue spécialisé en hyperconnectivité.

«En plus des relais sur nos propres canaux de diffusion et ceux de nos partenaires, ces spots vidéos seront diffusés en Google Ads, Google Display et sur nos réseaux sociaux», détaille Romaine Darbellay, qui ajoute que cette prévention sera également réalisée dans les écoles du canton. «Le budget global de la campagne se monte à environ 45 000 francs.»

Améliorer l’implication des jeunes

Responsable du secteur Jeunes à l’OSEO Valais, Luis Bellaro se réjouit du lancement d’une telle campagne. Il explique que l’institution spécialisée dans l’insertion professionnelle est chaque année confrontée à des jeunes qui décrochent en raison d’hyperconnectivité. «A cela peut parfois s’ajouter une mauvaise gestion des dépenses.»

Mis ensemble, ces deux éléments peuvent véritablement mettre un frein à l’insertion professionnelle de ces jeunes. «Ce type de prévention nous permet donc de les sensibiliser à ces thématiques, tout en renforçant leur formation ainsi que leur implication dans l’élaboration de leur projet professionnel.»

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