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Jean-Marie Bornet a été licencié par le Conseil d'Etat

Le chef de la communication et de la prévention de la police cantonale Jean-Marie Bornet a été licencié par le Conseil d’Etat pour rupture de lien de confiance. Il annonce qu’il va faire recours auprès du tribunal cantonal contre cette décision.

21 avr. 2017, 19:36
/ Màj. le 21 avr. 2017 à 23:11
Jean-Marie Bornet a été licencié.

Le licenciement d’un haut fonctionnaire de l’Etat du Valais doit être un événement unique ou en tout cas très rare. Le Conseil d’Etat a pris cette décision le 12 avril concernant Jean-Marie Bornet, chef du service de prévention et de la communication à la police cantonale et ancien candidat au Conseil d’Etat pour le Rassemblement citoyen Valais (RCV). Raison invoquée: rupture du lien de confiance expliquée dans une lettre de neuf pages reçue par le principal intéressé le 19 avril par pli recommandé.

L’Etat ne commente pas pour l’instant

Jointe hier en début de soirée, la présidente du gouvernement Esther Waeber-Kalbermatten refuse pour l’instant de commenter cette décision. « Afin de respecter la sphère privée de Jean-Marie Bornet, aucune information ne peut être donnée », se borne à dire la présidente du gouvernement. Une position que critique Jean-Marie Bornet. « Je constate que le Conseil d’Etat n’assume pas sa décision en matière de communication. »

« Je suis choqué »

Dans un communiqué envoyé aux médias ce vendredi soir 21 h 30 et signé aussi par son avocate Béatrice Pilloud, l’ancien candidat au gouvernement se montre « choqué qu’un citoyen suisse puisse être sanctionné pour s’être mis à disposition de la société en tant que candidat à une élection. Cette décision est antidémocratique et viole en particulier les droits fondamentaux tels que la liberté d’expression et les droits politiques. »

Raisons liées à la campagne selon Bornet

En effet, selon Jean-Marie Bornet, les critiques à la base de cette décision concernent uniquement les déclarations faites dans le cadre de la campagne électorale. « L’exécutif estime que j’aurais eu des propos inadéquats par rapport à la justice et que j’aurais remis en cause certains aspects de Via Sicura. »

Il avait critiqué la justice dans l’affaire de son fils

On se souvient notamment dans l’affaire de justice qui concerne son fils que Jean-Marie Bornet avait parlé en conférence de presse «de dénonciation abusive » à son encontre de la part de la juge Stéphanie Sphar, évoquant ironiquement « un traitement VIP de la justice » pour sa propre personne (voir « Le Nouvelliste » du 15 mars). Toutefois, dans son communiqué, Jean-Marie Bornet précise qu’il ne peut pas se prononcer définitivement sur ces griefs puisqu’il n’a pas encore pu consulter son dossier. « La décision du Conseil d’Etat a été prise alors que le droit de consulter le dossier n’a pas été accordé jusqu’à ce jour. » Selon nos informations, il pourra le faire la semaine prochaine en compagnie de son avocate.

En attendant, il a déjà annoncé qu’il ferait recours au Tribunal cantonal contre une décision qui ne manquera de susciter de nombreuses réactions politiques alors que le Conseil d’Etat actuel va siéger pour la dernière fois mercredi prochain.

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